L’amour dans un couple ne meurt pas du jour au lendemain, mais s’étiole petit à petit si on n’en prend pas soin.
Selon un psychologue américain, il existe trois « tueurs silencieux » qui peuvent justement provoquer la fin d’un couple.
Il est important de repérer les signaux pour protéger sa relation amoureuse.

L’histoire d’un couple n’est jamais un long fleuve tranquille. Si chacun rêve d’un amour digne d’un conte de fées et qui dure toujours sans s’étioler, dans la réalité, il arrive qu’une relation s’arrête. Si parfois, elle se termine sur une note dramatique avec pertes et fracas, le plus souvent une relation amoureuse meurt à petits feux sans que les partenaires s’en rendent compte. Les responsables ? Les tueurs silencieux, comme les surnomme le psychothérapeute Jeffrey Bernstein dans Psychology Today, qui se faufilent dans les petites fissures insidieuses de la relation.

Ne pas exprimer ses sentiments et ses émotions

La communication est essentielle dans un couple. Il est important que les partenaires puissent se parler de tout, sans tabou, et surtout de leurs émotions et de leurs sentiments. Car ce sont dans les non-dits que l’amertume se glisse. Pour le psychologue américain, « le ressentiment grandit dans l’ombre. Il se nourrit de suppositions et de griefs non exprimés« . Pour lui, la solution est simple et compliquée à la fois : « Dissiper les tensions. Exprimer ce qui vous dérange avant que cela ne devienne toxique. Et écouter, non pas pour répondre, mais pour comprendre« .

La peur du conflit

Il est normal d’avoir des petits conflits et des petites disputes de temps en temps entre partenaires. Mais le mieux, c’est de pouvoir, là aussi, en parler. Avec le temps, certaines personnes refusent d’aborder un problème dans le couple de peur de déclencher une dispute. Or, avec le temps, cela se transforme en frustration et en ressentiment envers l’autre. « Éviter les conflits ne protège pas l’amour, mais l’érode« , explique Jeffrey Bernstein. « Les conflits sains sont inconfortables, mais ils sont aussi le lieu de la croissance. Commencez petit« . Si l’attitude de votre partenaire vous gêne, le psychologue conseille : « Utilisez des phrases à la première personne comme ‘Je’ : ‘Je me suis senti rejeté lorsque tu as rejeté mon idée. Pouvons-nous en parler ?’« .

Les attentes irréalistes

On peut blâmer les comédies romantiques et les contes de fées qui nous vendent le mythe expliquant que l’âme sœur nous complète totalement. En réalité, les relations (amicales et amoureuses) sont plus compliquées et il ne faut pas toujours s’attendre à ce que le partenaire soit « tout pour vous ». L’autre ne peut pas toujours répondre à tous les besoins et à toutes les envies. S’attendre à cela est « une recette pour la déception ». Plutôt que de se fixer des attentes irréalistes, « appréciez ce que votre partenaire vous apporte et cultivez d’autres relations pour combler les lacunes« . Vous avez envie d’une randonnée, mais votre partenaire n’est pas très nature ? Au lieu de s’attendre à ce qu’il vous propose cette sortie (qui n’arrivera pas), chaussez vos baskets et allez-y avec un ami. Votre partenaire vous attendra, peut-être pour le dîner avec un repas qui vous fera le plus grand bien ! Pour le psychologue, il est important de se rappeler que l’amour ne meurt pas du jour au lendemain mais « il s’efface dans le silence des mots non prononcés, le poids des peurs non partagées et le fardeau des attentes non examinées« . Il conseille enfin de « pratiquer la gratitude : Il est difficile d’en vouloir à quelqu’un lorsque vous remarquez activement le bien qu’il apporte dans votre vie« .


Sabine BOUCHOUL

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