• Les accouchements ne sont plus assurés depuis lundi à la maternité d’Ancenis (Loire-Atlantique), faute de gynécologues obstétriciens.
  • Avec les congés estivaux, la maternité, qui fonctionne à effectif réduit, n’a pas suffisant de soignants pour garantir la sécurité des prises en charge.

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C’est une nouvelle illustration des difficultés des petits hôpitaux. À la maternité de l’hôpital Erdre et Loire, à Ancenis (Loire-Atlantique), l’été est synonyme de casse-tête, en raison d’une carence en personnel médical. Avec les congés estivaux, le nombre de soignants est insuffisant pour garantir la sécurité des prises en charge, si bien que l’établissement, menacé de fermeture depuis plusieurs années, a été contraint de suspendre temporairement les accouchements. 

Une situation qui ne fait pas les affaires de Léa Chaussavoine, même si la jeune femme garde le sourire. Et pour cause. Dans quelques jours, elle doit donner naissance à son deuxième enfant. « On est presque au bout. J’ai hâte qu’il arrive », se réjouit la future maman dans la vidéo du JT de TF1 à voir en tête de cet article. Hâte, oui, mais idéalement pas tout de suite, car les salles de naissance ne rouvriront pas avant lundi prochain, faute de gynécologue obstétricien. Leur présence est indispensable en cas d’accouchement difficile. 

La maternité de l’hôpital d’Ancenis est située à quelques kilomètres du domicile de Léa Chaussavoine. Mais si l’accouchement venait à se déclencher avant lundi prochain, jour de la réouverture de la maternité, elle n’aurait pas d’autre choix que de se rendre dans un autre hôpital qui se trouve à une heure de voiture. « Pour ma première grossesse, j’avais mis plus de vingt minutes, car on roule très lentement. Et de savoir que la maternité est fermée ces quelques jours, c’est assez stressant », explique la mère de famille devant notre caméra.

L’hôpital public n’attire plus

Contacté par TF1, l’établissement assure que les patientes ont été prévenues un mois à l’avance. « La suspension d’activités ne concerne que les accouchements. Toutes les activités sont maintenues, notamment les suites de couches et les consultations programmées », précise la direction, qui indique que de nouvelles fermetures seront à prévoir à Noël et au Nouvel-an. Par manque d’effectif, les fermetures de services d’urgences et de maternité se multiplient dans les petites structures depuis quelques années. Salaire plus bas, horaires à rallonge, l’hôpital public n’attire plus les praticiens.

« Les carrières dans le privé sont beaucoup plus lucratives, plus souples, avec moins d’urgence. Et puis, les gens sont plus nombreux, car ce sont de très gros centres. Dans un très gros centre, vous êtes de garde tous les 15 jours. Ici, nous sommes de garde tous les quatre jours », explique Armel Bettan, médecin anesthésiste à l’hôpital d’Ancenis. Une situation qui s’explique en partie par le tour de vis national sur l’intérim médical dans le public. Depuis deux ans les hôpitaux ne peuvent plus payer ces renforts parfois indispensables au-delà d’un certain plafond légal.

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Jules BEAUCAMP, Cyrine Hashemi

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