Dans le sillage des États-Unis, l’Union européenne pourrait prochainement arrêter la production des pièces de 1 et 2 centimes d’euros.
Il faut dire que la fabrication de ces pièces coûte plus cher que leur valeur réelle.
Mais leur suppression ne serait pas sans conséquences, comme le montre le JT de TF1.

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Le 13H

« Ce ne sont pas les plus faciles à placer », « c’est petit, on ne sait pas quoi en faire », « il m’arrive souvent de dire de garder la monnaie »... Les petites pièces rouges sont généralement les mal-aimées de vos portefeuilles, comme en témoignent les riverains rencontrés par le JT de TF1 sur le marché de Biganos (Gironde). Les commerçants aussi font grise mine, à l’image de cette maraîchère qui a décidé d’arrondir tous ses prix. « Autant arrondir aux cinq centimes, c’est de la petite ferraille. Et puis les clients le disent aussi qu’ils n’en veulent pas de ces petites pièces », affirme-t-elle dans le reportage ci-dessus. Alors faut-il les supprimer ? 

On a 10 à 13 pièces qui sortent chaque seconde.

Renaud Lemaire, monnayeur à la Monnaie de Paris

Dans l’usine de la Monnaie de Paris, à Pessac, un demi-milliard de pièces d’euro sont frappées chaque année. La moitié d’entre elles sont des centimes. « Elles sont toutes chaudes, parce que quand le métal est frappé, ça le réchauffe. On a 10 à 13 pièces qui sortent chaque seconde. Ce sont les pièces qui sont les plus circulantes », lance Renaud Lemaire, monnayeur. Ce sont aussi celles qui coûtent le plus cher à produire par rapport à leur valeur. Pour fabriquer 1 centime, il faut compter 1,65 centime de production. 

TF1

Un risque d’inflation

Mais si ces petites pièces venaient à disparaître, il y aurait un risque d’inflation. « Il faut demander aux commerçants, mais il y a quand même une forte probabilité qu’ils soient plutôt dans l’idée d’arrondir aux cinq centimes supérieurs. Donc en effet, il peut y avoir un risque », admet Marc Schwartz, président directeur général de la Monnaie de Paris. 

Alors, pour les valoriser, 1.200 bornes, chargés de récupérer vos encombrants centimes, ont été installées dans les supermarchés. En échange, vous recevrez un bon d’achat. « Ça m’évite de compter toutes ces petites pièces. Et puis au moins, je n’ai pas besoin à la caisse d’encombrer tout le monde. Là, j’aurai 90 centimes de moins à payer sur la prochaine facture », se réjouit une habituée. 

L’an dernier, plus d’un million et demi d’euros ont été récoltés dans ces bornes. Si la France reste attachée à ces pièces rouges, elles ne sont plus produites par l’Italie, la Belgique ou l’Irlande.

La rédaction de TF1info | Reportage : Sarah FRANCESCONI et Alexandra VIEIRA

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