• Les sécheresses à répétition peuvent endommager les maisons, en causant des fissures.
  • En France, le risque est couvert par le régime d’assurance des catastrophes naturelles.
  • Mais beaucoup de victimes ne parviennent pas à se faire indemniser.

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Le 20H

Depuis sept ans, Charlène Marion, qui habite à Perrex (Ain), voit, impuissante, ses murs se fissurer, un phénomène causé par les sécheresses à répétition et qui menace des millions de maisons partout en France. Sa demeure, construite sur une terre argileuse, subit les mouvements du sol, qui gonfle avec l’humidité et se tasse en période de sécheresse. 

Au fil du temps, des crevasses sont apparues sur la bâtisse. « C’est une fissure qui était là déjà en 2018, qui ne faisait que 5 mm et qui aujourd’hui se retrouve à 8 cm. Je passe mon avant-bras à l’intérieur », constate, inquiète, la propriétaire dans le reportage du 20H à voir en tête de cet article. « On est en train de se dire que la maison est en train de tomber », se désespère-t-elle. 

Un village crie à l’injustice

Pour la réparer, il faudrait combler les fissures et réaménager les fondations. Le coût d’un tel chantier de réfection est estimé à 200.000 euros. Mais son assurance refuse de l’indemniser. La commune a pourtant été reconnue en état de catastrophe naturelle, et toutes les maisons fissurées voisines ont été réparées au frais des assureurs. Mais pas celle de Charlène. 

Deux expertises indépendantes ont conclu que ce n’est pas la sécheresse qui est à l’origine des fissures. Ces dernières seraient dues à des défauts dans la construction de la maison. « C’est de l’injustice, parce que toutes les études montrent que les fissures en forme d’escalier, c’est la sécheresse », dénonce la propriétaire devant la caméra de TF1. 

Comme elle, beaucoup de victimes ne parviennent pas à se faire indemniser. C’est le cas des habitants d’Aize (Indre), où s’est rendue une équipe de TF1. Faute d’un arrêté ministériel de catastrophe naturelle incluant leur commune, personne n’a pu être indemnisé. L’Etat a reconnu toutes les communes alentours en état de catastrophe naturelle, à l’exception de ce village. 

La commune crie à l’injustice. « Vous faites 200 mètres et ils sont reconnus. Nous, on n’est pas reconnus », se désole Pascal Favrault, habitant et conseiller municipal d’Aize, dans la vidéo. Amené à s’aggraver avec le réchauffement climatique, qui accentue la fréquence et l’intensité des sécheresses, ce phénomène menacerait des millions d’habitations.

La rédaction de TF1info | Reportage : Arsène GAY, Jean-Baptiste ROBERT

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