L’État était à la manœuvre lundi sur le site de Sanofi qui produit le Doliprane à Lisieux (Calvados), pour entendre les préoccupations des salariés et des syndicats face à l’arrivée pressentie d’un nouvel actionnaire américain.
Le groupe pharmaceutique français a annoncé en fin de semaine dernière avoir choisi le fonds d’investissement américain CD&R pour lui céder potentiellement le contrôle de son entité de santé grand public, Opella, qui commercialise le médicament grand public Doliprane.

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Le 13H

L’État était à la manœuvre lundi sur le site de Sanofi qui produit le Doliprane à Lisieux (Calvados), pour entendre les préoccupations des salariés et des syndicats face à l’arrivée pressentie d’un nouvel actionnaire américain . Le groupe pharmaceutique français a annoncé en fin de semaine dernière avoir choisi le fonds d’investissement américain CD&R pour lui céder potentiellement le contrôle de son entité de santé grand public, Opella, qui commercialise le médicament grand public Doliprane. Depuis, les syndicats et une grande partie de la classe politique s’inquiètent des conséquences d’une telle vente pour la souveraineté sanitaire et les 250 emplois du site, comme on peut le voir dans le sujet de TF1 en tête de cet article.

Devant l’usine Sanofi, les salariés ont voulu faire entendre leur inquiétude : « On est quand même fiers de faire du Doliprane », dit l’un d’eux à TF1. « Moi, ça fait 29 ans que je suis ici et c’est un peu le marteau qui nous toque dessus donc on est quand même très surpris », dit un travailleur, tandis qu’une autre se dit « inquiète pour l’avenir du site et puis nos emplois ».

Alors que les négociations ne font que commencer, le ministre de l’Économie s’est rendu sur place pour rassurer les salariés. Et rappeler que, pour le gouvernement, il y a aussi un enjeu de souveraineté industrielle et de santé publique, car ce médicament français est le plus vendu en France. « Le Doliprane continuera à être produit en France parce qu’il en va de la souveraineté de notre pays et aussi de l’approvisionnement en médicaments sensibles et critiques », assure Antoine Armand, ministre de l’Économie et des Finances.  

« Ça représente quand même pas mal d’emplois »

En cas de cession, le gouvernement demandera des garanties pour maintenir les emplois notamment. L’État pourrait même entrer au capital de l’entreprise. En pharmacie, le Doliprane est le médicament le plus vendu, c’en est même devenu une fierté. « Ça représente quand même pas mal d’emplois pour le bassin lexovien », témoigne à TF1 Albert Tallier, gérant de la pharmacie centrale de Lisieux. 

Malgré le soutien du gouvernement, les habitants de Lisieux craignent pour l’avenir du site. « Les entreprises ont fermé les unes après les autres, j’en ai subi des conséquences aussi dans le temps donc c’est important », dit l’un d’eux dans le sujet de TF1. « J’ai des connaissances qui travaillent dans l’usine et je trouve que c’est une bonne société, qu’elle doit rester à Lisieux et que ne doit pas être délocalisé. » La mobilisation des salariés va durer toute cette journée, elle pourrait être reconduite.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Thibault Petit, Marius Renaudet et Xavier Thoby

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