Trop souvent, les entreprises qui souhaitent embaucher ne réussissent pas à trouver les bons candidats.
En Normandie, après avoir tenté de recruter via France Travail et Leboncoin, un chef d’entreprise a décidé de se débrouiller seul.
Il a mis en place un système incitatif chez ses employés.

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Le 20H

Comme Bertrand Versavel, gérant d’un restaurant-bowling qui témoigne dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus, de nombreux employeurs cherchent désespérément à embaucher. « On a eu quelques candidats grâce à France Travail, mais les candidats qu’ils nous envoient ont des profils qui sont très inférieurs à ce qu’on cherche« , explique-t-il face à notre caméra. 

Il faut dire que trop souvent, les personnes postulent à des offres qui ne leur correspondent pas. « On leur dit qu’il faut répondre à des annonces, il faut être actif dans sa recherche, et ils vont avoir tendance à arroser un peu le marché, même si ce n’est pas forcément pertinent parce qu’ils ne sont pas forcément accompagnés sur les annonces qui leur correspondent« , souligne de son côté Guillemette de Larquier, professeure des universités en économie à l’université de Lille (Nord), dans ce même reportage.

« Les gens de France Travail m’ont dit ‘ça va être compliqué' »

Voilà pourquoi en France, selon une étude récente, plus d’une embauche sur deux se fait non pas grâce aux annonces ou aux offres d’emploi, mais grâce au bouche-à-oreille. Un patron rencontré par notre équipe l’a bien compris. Après avoir tenté de recruter via France Travail et Leboncoin, Christian Marquis a décidé de se débrouiller seul. Il dirige à Bernay, dans l’Eure, une entreprise de charpenterie, un secteur qui a du mal à recruter, et recherche un plombier-électricien. « Sur un profil comme celui-là, les gens de France Travail m’avaient dit ‘ça va être compliqué' », raconte-t-il. Alors le patron de l’entreprise « Les Combles d’en France » a eu une idée originale : il a missionné ses 31 salariés pour trouver dans leur entourage le candidat idéal.  

S’il est embauché, le salarié touche une prime de 500 euros. « Si nos équipes connaissent autour d’eux, dans leurs amis, dans leur famille, des gens dont ils se disent ‘il pourrait être bien’, c’est une recommandation très forte pour nous, souligne Christian Marquis. C’est un gage de confiance pour nous évidemment de trouver des gens qui vont être déjà dans notre état d’esprit, et ça, c’est important« . 

De quoi motiver les salariés pour trouver la perle rare. « Ce n’est pas rien, c’est quand même 500 euros, et en plus, c’est aussi pour faire avancer l’entreprise et avoir quelqu’un de confiance aussi à nos côtés pour plus tard » réagit l’un d’eux. Ce système a déjà permis d’embaucher trois salariés ces deux dernières années.


La rédaction de TF1info | Reportage Victor TOPENOT, Florence COUTURON, Guillaume THOREL

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