Le 7 janvier 2015, le jour même de l’attentat terroriste qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo, Joachim Roncin a créé le slogan « Je suis Charlie ».
Trois mots qui ont été repris en chœur par des millions de personnes dans toute la France.
Pour le 20H de TF1, Joachim Roncin revient sur la création de cette formule désormais historique.

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Les dix ans de l’attentat de Charlie Hebdo

Trois mots gravés dans la mémoire collective. Dans les jours qui ont suivi l’attentat terroriste qui a décimé la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, plusieurs millions de Français, partout sur le territoire, ont défendu la liberté d’expression en manifestant dans les rues.

Sur de nombreuses pancartes brandies, un slogan, comme un cri de ralliement : « Je suis Charlie ». Un slogan créé par Joachim Roncin, directeur artistique et auteur de Une histoire folle : comment j’ai créé Je suis Charlie et le voyage en Absurdie qui a suivi (éd. Grasset), qui s’est confié au micro du 20H de TF1, dix ans après l’attaque.

« C’est plus large que ‘Je suis Charlie Hebdo' »

C’est une heure seulement après l’attaque perpétrée par les frères Kouachi, dès 11h30 que Joachim Roncin publie sur Twitter (ancien nom du réseau X) un visuel sur lequel les mots « Je suis Charlie » sont écrits sur fond noir. « C’est un message très pur, c’est quelque chose d’un peu plus large que ‘Je suis Charlie Hebdo' », explique Joachim Roncin devant la caméra de TF1, avant d’affirmer : « Je défends vraiment, à travers ces trois mots, la liberté d’expression. Je ne défends pas forcément une ligne éditoriale, je défends le fait qu’on ne peut pas tuer des gens pour des dessins ».

En janvier 2024, Joachim Roncin expliquait déjà à TF1 avoir écrit « ces trois mots parce que Charlie faisait partie de [s]on panthéon personnel, de ces petits marqueurs qui nous constituent ».

Le 7 janvier 2015, les terroristes ont tué au total douze personnes : Frédéric Boisseau, agent de maintenance présent à l’intérieur du bâtiment où se trouvait le siège de Charlie Hebdo, le policier Franck Brinsolaro, chargé de la protection du directeur du journal Charb, le journaliste et voyageur Michel Renaud, invité à la conférence de rédaction du jour, ainsi que plusieurs membres de Charlie Hebdo, à savoir la chroniqueuse Elsa Cayat, le correcteur Mustapha Ourrad, les dessinateurs historiques du journal Charb, Cabu, Wolinski, Honoré et Tignous, ainsi que l’économiste et chroniqueur Bernard Maris. Le policier Ahmed Merabet, abattu en pleine rue, fut la douzième victime de Chérif et Saïd Kouachi.


N.K | Reportage : Sylvie Pinatel, Florian Le Goïc, Jean-François Drouillet

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