Le 27 août 2023, un éboulement d’une ampleur inédite avait plongé la vallée de la Maurienne dans un nuage de fumée.
L’incident avait coupé l’autoroute, une départementale, et la voie ferrée de la ligne Paris-Milan.
Les habitants de la région attendaient avec impatience la réouverture de cet axe ferroviaire vital.
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Le 13H
C’est l’aboutissement d’un chantier titanesque. Quelques dernières consolidations étaient effectuées ces derniers jours sur la façade de la galerie ferroviaire, avant la réouverture du trafic ce lundi 31 mars 2025. Les habitants de la région l’attendaient avec impatience. « C’est un soulagement de savoir que la ligne de train rouvre et que la Nationale va bientôt rouvrir », réagit l’un d’eux dans le reportage du 13H Weekend ci-dessus.
Le 27 août 2023, un éboulement d’une ampleur inédite avait plongé la vallée de la Maurienne dans un nuage de fumée. L’incident s’était produit près de l’autoroute A43 qui relie Lyon à Turin en Italie, à l’endroit précis où passent aussi une route départementale et la voie ferrée de la ligne Paris-Milan.
Un chantier hors norme débute alors. 15.000 m³ de roches se sont effondrés au pied des rails, et la falaise reste instable. « C’est le chantier de sécurisation de la falaise qui a donné le timing, avec une sécurisation qui a dû se faire par étapes », explique au micro de TF1 Christine Fons, cheffe de projet de SNCF Réseau. La falaise menaçait de s’effondrer à nouveau. À l’aide d’explosifs, une vingtaine de cordistes suspendus à 200 mètres de haut ont fait chuter les zones instables les unes après les autres.
La SNCF n’a pu entamer les travaux sur les voies ferrées à proprement parler qu’en décembre dernier, une fois la zone sécurisée. Il a fallu remplacer les rails, les câbles de signalisation et les caténaires sur plus d’un kilomètre. Une course contre-la-montre pour rouvrir la ligne ce lundi 31 mars.
La galerie souterraine au pied de la falaise a été fissurée à de nombreux endroits. Les failles ont été rebouchées, mais le tunnel est désormais sous surveillance 24 h/24, bardée de nombreux capteurs qui mesurent les moindres mouvements des parois. Treize millions et demi d’euros ont été investis au total dans ces travaux. L’enjeu était économique pour la SNCF et pour toute la région. « Nous avons à peu près une cinquantaine de trains qui circulent entre la France et l’Italie et donc il y a un trafic important de voyageurs et de fret », rappelle Béatrice Leloup, directrice territoriale de SNCF Réseau. Dès lundi, les passagers à bord des trains Paris-Milan gagneront 1h30 de trajet.