Le Premier ministre canadien a estimé que la volonté du président américain « d’absorber » son pays était réelle.
« Ils sont très conscients de nos ressources, de ce que nous avons et ils veulent vraiment pouvoir en bénéficier », a assuré Justin Trudeau.
Un discours tenu en privé à des chefs d’entreprises pendant un sommet économique à Toronto.

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Le second mandat de Donald Trump

Ne pas prendre les menaces de Donald Trump à la légère. C’est l’appel lancé, vendredi 7 février, par le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Le chef du gouvernement, qui devrait quitter son poste dans les mois à venir, a assuré que l’idée de Donald Trump de faire du Canada le 51ᵉ État américain devait être prise au sérieux. Le président des États-Unis veut « absorber notre pays et c’est une réalité », a-t-il affirmé selon plusieurs médias canadiens.

Justin Trudeau s’adressait alors en privé à des chefs d’entreprises pendant un sommet économique à Toronto, organisé pour faire face à la menace américaine d’imposer des droits de douane de 25% sur des produits canadiens. Selon lui, c’est la richesse du sous-sol canadien qui aiguise l’appétit de Donald Trump. 

Jamais, au grand jamais

« Non seulement l’administration Trump sait combien de minéraux cruciaux nous possédons, mais c’est peut-être même la raison pour laquelle il continue de parler de nous absorber et de faire de nous le 51ᵉ État » américain, a-t-il déclaré. « Ils sont très conscients de nos ressources (naturelles), de ce que nous avons et ils veulent vraiment pouvoir en bénéficier », a poursuivi le Premier ministre canadien. 

Ces derniers mois, le président américain a évoqué à de nombreuses reprises la possibilité pour les États-Unis et le Canada de fusionner et a menacé de faire usage de la « force économique » pour annexer son voisin du nord, un allié dont Washington « subventionne » la protection, selon lui. Les élus canadiens ont d’abord perçu ces propos comme une blague, avant de durcir le ton, Justin Trudeau assurant début janvier que « jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des États-Unis ».

Au-delà de « l’annexion » du Canada, le Premier ministre canadien a estimé que son pays devait se préparer à « ce qui pourrait être une situation politique à long terme plus difficile avec les États-Unis ». Notamment en raison des menaces économiques de Donald Trump. En effet, des droits de douane américains sur le Canada devaient entrer en vigueur mardi, mais Donald Trump a accordé à Ottawa un sursis de 30 jours.


A.B. avec AFP

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