Nicolas, 22 ans, a été tué vendredi 1ᵉʳ novembre lors d’une fusillade devant une discothèque ardéchoise.
Le rugbyman est une victime collatérale d’un règlement de comptes pour lequel deux hommes, âgés d’une vingtaine d’années, ont été interpellés.
Sa famille, meurtrie, a accepté de témoigner dans le JT de TF1, à visage caché.

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Le 20H

Il a fallu du courage et du temps pour que la famille de Nicolas décide de se livrer sur le drame qu’elle a vécu . « Quand le médecin arrive et qu’il vous dit : ‘asseyez-vous, s’il vous plaît’, là, vous comprenez qu’on a une mauvaise nouvelle à vous annoncer. On a pu le voir, mais c’est choquant en fait. Vous voyez votre fils inerte dans un lit, branché de partout », raconte Gwladys, la mère de Nicolas. 

Je suis aussi encore un peu dans le déni, je pense, mais c’est très dur

Lucas, le frère de Nicolas

Le jeune homme de 22 ans est décédé il y a quatre jours, lors d’une fusillade devant une discothèque ardéchoise. Depuis, sa famille vit dans la douleur et l’incompréhension. « On tient debout, mais le peu qu’on dort, quand on ouvre les yeux, on se dit, c’était un cauchemar en fait. Et quand on se réveille, on a encore les yeux bouffis et on se sent toute boursouflée, exténuée et on se dit : ‘Ben non, c’était pas un cauchemar' », poursuit la mère de famille. 

Lucas, le frère de Nicolas, est, lui aussi, sous le choc. « Je suis aussi encore un peu dans le déni, je pense, mais c’est très dur. C’était comme mon exemple. Tout ce qu’il faisait quand il était petit, je voulais à tout prix le refaire. C’est grâce à lui que j’ai commencé le rugby, que j’ai pu regarder le catch, tout ça », témoigne-t-il. Ce lundi, ils ont appris l’arrestation de deux suspects , deux hommes âgés d’une vingtaine d’années, dont le tireur présumé, mais c’est un bien maigre soulagement. « On va se battre avec la justice pour les faire payer. Ils vont payer ce qu’ils ont fait à notre fils », assure Gwladys. 

Dylan est le cousin de Nicolas. C’était pour lui comme un petit frère. « C’était un gamin, il était aimé par tout le monde. On s’est dit, mais pourquoi on fait ça à Nico, il n’a rien demandé. Surtout dans un petit patelin de l’Ardèche où il n’y a pratiquement personne. C’est une ville assez calme, qu’il puisse arriver un drame comme ça là-bas, c’est juste pas possible », insiste-t-il. 

Un hommage sera rendu mercredi 6 novembre après-midi lors d’une marche blanche, organisée dans la ville de son club de rugby à Romans-sur-Isère (Drôme). Une cagnotte est aussi ouverte pour soutenir la famille meurtrie.


V. F | Reportage : Elise Rigaud et Louis Leger

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