A Saint-Nic (Finistère), en juin 2025.

« Enfin un vrai avantage à être européen. » Voilà l’un des slogans qui jonche le site Internet de Carklop, une nouvelle plateforme lancée jeudi 11 septembre dont le nom va droit au but : contre une commission, elle propose de mettre en relation des particuliers qui souhaitent faire du covoiturage… Pour se procurer des cigarettes, des boissons alcoolisées ou des courses alimentaires, mais de l’autre côté des frontières françaises.

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A l’origine de cette idée, la frustration d’un homme de 52 ans habitant en Haute-Saône, Philippe Poulard, qui a « essayé d’arrêter de fumer trois ou quatre fois » mais n’y arrive pas : « C’est en faisant un voyage en Allemagne que je me suis aperçu que tout était moins cher. Ce serait idiot de ne pas prévenir les gens, on a le droit d’acheter des denrées à l’étranger. Mon but, c’est que les gens se serrent moins la ceinture. » Comme Blablacar ou une autre plateforme de partage de frais, les passagers paient le conducteur, et Carklop prend une commission de 15 %.

A priori, rien d’illégal, indiquent les services des douanes au Monde : « Le site en question renvoie aux informations réglementaires disponibles sur le site Internet de la douane. » Depuis le printemps 2024, la limite d’une cartouche par personne au retour d’un pays de l’Union européenne n’existe plus, mais a été remplacée par une liste de douze critères pour différencier les importations commerciales des importations pour consommation personnelle. Outre des quantités maximales certes relevées – quatre cartouches de cigarette par personne, dix litres d’alcool fort, 90 litres de vin, 110 litres de bière… – un passager doit prouver qu’il n’a pas l’intention de revendre les produits derrière.

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