L’arnica des montagnes est utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle.
Cette jolie fleur d’un jaune vif est notamment connue pour soulager les hématomes et autres traumatismes mineurs.
Elle ne doit jamais être consommée par voie orale, car rapidement toxique.
Très connue dans le monde de la phytothérapie, l’arnica est une plante qui pousse dans les régions montagneuses d’Europe, notamment dans les Alpes, les Carpates et les Pyrénées. Réputée pour ses propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et cicatrisantes, cette plante délicate est utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle pour traiter divers maux.
Une plante pour soigner les petits bobos
Cette fleur d’un jaune vif qui ressemble à une marguerite est utilisée depuis la Grèce antique ; néanmoins, c’est au Moyen Âge que son utilisation s’est répandue et qu’elle est entrée dans la pharmacopée. « Les fleurs d’arnica contiennent des flavonoïdes et des lactones sesquiterpéniques, en particulier l’hélénaline et la dihydrohélénaline« , explique le Vidal. Elle est utilisée pour soulager les ecchymoses, les entorses, les hématomes, les contusions et les traumatismes mineurs et sans gravité. Les différentes substances contenues dans l’arnica sont anti-inflammatoires et analgésiques, elles agissent contre la douleur. L’Organisation mondiale de la Santé reconnaît d’ailleurs l’usage traditionnel de l’arnica en « traitement local contre la douleur et l’inflammation provoquées par des blessures mineures et des accidents ainsi que dans le traitement local des inflammations de la bouche, des piqûres d’insectes et de la phlébite superficielle« .
Comment utiliser l’arnica ?
L’arnica des montagnes se décline sous plusieurs formes : en huile végétale, pour apaiser les douleurs musculaires, en massage. Elle peut également être utilisée en gel pour calmer les inflammations et les contusions ; elle apporte par ailleurs un effet rafraîchissant et soulage rapidement. Toutefois, ces solutions doivent être appliquées sur une peau intacte, sans plaies ouvertes et à distance des yeux ou de la bouche. « En cas de contact entre la teinture d’arnica et les muqueuses des yeux ou de la bouche, celles-ci doivent être abondamment rincées à l’eau« .
Il est aussi possible de trouver l’arnica sous forme de granulés. Prise par voie orale, elle permet de traiter les chocs ou encore les courbatures. D’ailleurs, le Vidal précise que c’est l’unique manière de consommer l’arnica par voie orale. « L’arnica est rapidement toxique, sauf sous forme de préparations homéopathiques« , alerte la Bible médicale. Il est aussi possible d’avoir recours à l’arnica pour soigner les aphtes ou les gingivites à condition que les bains de bouche « soient réalisés avec des solutions très diluées et réservées aux adultes (elles ne doivent absolument pas être avalées)« .
Par ailleurs, il existe des contre-indications. En effet, l’utilisation de l’arnica n’est pas recommandée pour les personnes allergiques aux plantes de la famille des astéracées, comme la camomille. Elle n’est pas non plus recommandée aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de trois ans. Enfin, le Vidal précise qu’une application prolongée ou trop dosée de produits à base d’arnica provoque une irritation de la peau qui peut se traduire par une rougeur, des vésicules ou des pustules, de l’eczéma, des démangeaisons, voire des nécroses. En cas de doute, il est toujours préférable de demander conseil à un pharmacien ou à son médecin traitant.