- Le regret est une émotion éprouvée par beaucoup de personne.
- Il naît d’une inaction, d’une parole inavouée, qu’un moment que l’on a laissé passer.
- Un médecin propose de réaliser un « audit des regrets », à n’importe quel moment de sa vie, pour clarifier ses envies et ce qui compte vraiment pour vous.
Et si une simple question pouvait vous aider à faire le point sur votre vie et clarifier votre situation ? La méthode de « l’audit des regrets » est inspirée du livre « Les cinq plus grands regrets des mourants » de Bronnie Ware. Un livre dans lequel des personnes hospitalisées en soins palliatifs livrent leurs regrets au crépuscule de leur vie. Pour le médecin généraliste Jordan Grumet, interrogé par Psychology Today
, un audit des regrets permet de « clarifier ce qui compte vraiment avant qu’il ne soit trop tard
« . Et il n’est pas nécessaire de faire un bilan de compétences ou d’aller voir un thérapeute. Cet audit consiste à se poser une seule question : « Si vous appreniez que vous allez mourir demain, que regretteriez-vous de ne jamais avoir eu le temps, l’énergie ou le courage de faire ?
« .
Pour le médecin généraliste en soins palliatifs, cette question n’a rien de morbide, mais elle est une traduction du « memento mori » (souviens-toi que tu vas mourir, en latin). Il écrit : « Elle nous invite à réfléchir à la manière dont la mortalité peut aiguiser notre compréhension de ce qui compte vraiment
« . Autrement dit, cette question permet de nous apporter de la clarté, d’affronter ce que nous pourrions regretter plus tard et nous « montre ce à quoi nous tenons le plus
« .
Plutôt les remords que les regrets ?
« Cet audit est un signal d’alarme
« , explique Jordan Grumet, car les regrets finissent toujours par nous hanter. Et notamment l’inaction. Ne pas avoir osé se lancer. « Je n’ai jamais entendu un patient mourant dire : ‘je regrette d’avoir essayé et d’avoir échoué’ Plus souvent, ils disent : ‘Je regrette de ne pas avoir essayé du tout’
« .
Pour Marie José de Aguiar, gestalt-thérapeute, interrogée par le média Le Temps, il est vrai que « les regrets sont inhérents à la condition humaine ». Et que tout le monde ne digère pas les regrets de la même manière. « Les personnes ayant plus confiance en elles peuvent en être exemptes, mais les grands mélancoliques sont souvent pleins de regrets. Ces derniers deviennent pathologiques lorsqu’ils freinent, immobilisent, empêchent d’être en mouvement dans le présent
« .
Souvent, c’est la peur qui empêche de poursuivre et d’agir. Mais ne dit-on pas qu’il vaut mieux vivre avec des remords que des regrets ?