• En moyenne, la température sur l’été boréal (juin-août) a été 0,47°C plus élevée que la moyenne 1991-2020.
  • Le sud-ouest de l’Europe, et notamment l’Espagne et la France, a été particulièrement touché par les chaleurs extrêmes.
  • La température des océans continue, elle aussi, d’inquiéter.

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La France touchée par une nouvelle canicule exceptionnelle en 2025

Nouveau signal d’alarme à travers la planète pour le climat. Dans son bulletin publié ce mardi 9 septembre, l’observatoire européen Copernicus (nouvelle fenêtre) pointe que le monde a vécu son troisième été boréal (juin-août) le plus chaud jamais enregistré, avec des températures moyennes 0,47°C plus élevées par rapport à la période 1991-2020. Il pointe derrière les étés record de 2023 et 2024 (nouvelle fenêtre). Au niveau européen, il s’agit du quatrième été boréal le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne supérieure de 0,90°C par rapport à la période 1991-2020.

Le mois d’août a été particulièrement brûlant à travers le monde. Avec une température moyenne de 16,6°C, août 2025 a été 1,29°C plus chaud par rapport à la période pré-industrielle (1850-1900) et 0,49°C plus chaud que la période 1991-2020. Il est seulement dépassé par ceux, là aussi record, de 2023 et 2024, qui ont été 0,22°C plus chauds.

Graphique des anomalies de température pour l’année 2025 – Copernicus

« Août 2025 a été le troisième mois le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale. Dans le sud-ouest de l’Europe, ce mois a été marqué par la troisième grande vague de chaleur de l’été, accompagnée d’incendies de forêt exceptionnels« , alerte Samantha Burgess, du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF). La responsable pointe ainsi « l’urgence de réduire nos émissions (de gaz à effet de serre, ndlr) » mais aussi « la nécessité cruciale de s’adapter à des phénomènes climatiques extrêmes plus fréquents et plus intenses ». 

Inquiétude pour l’océan

Concernant l’Europe, la température moyenne a été de 19,46°C, laissant le mois d’août en dehors du top 10 des plus chauds jamais enregistrés. Mais la situation a été contrastée pour le Vieux continent. L’ouest a connu des températures bien au-dessus des normales de saison, notamment la péninsule ibérique et le sud de la France. L’Hexagone ayant, lui, connu son troisième été le plus chaud jamais enregistré (nouvelle fenêtre)

En revanche, la majeure partie du nord de l’Europe, comme les États baltes, la Biélorussie, la Pologne ou la Fennoscandie (regroupant la Finlande, la péninsule scandinave, la Carélie et la péninsule de Kola) a connu des températures inférieures aux normales de saison.

Les anomalies de température en Europe pour le mois d'août - Copernicus
Les anomalies de température en Europe pour le mois d’août – Copernicus

Sur le reste de la planète, les températures ont été au-dessus des normales en Sibérie, sur certaines régions de l’Antarctique, en Chine, dans la péninsule coréenne, le Japon ou encore de Moyen-Orient. En revanche, le mercure a été plus doux sur la majeure partie de l’Australie, alors que les conditions ont été changeantes en Amérique du Nord, Amérique du Sud et Afrique du Sud.

Au-delà des températures de l’air, la situation dans l’océan reste préoccupante à travers la planète. Avec 20,82°C en moyenne, le mois d’août est le troisième plus chaud pour ces vastes espaces, à seulement 0,16°C du record d’août 2023. 

Annick BERGER

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