Plusieurs dizaines de gendarmes ont procédé ce lundi à l’évacuation du dernier terrain occupé par des opposants sur le tracé de la future autoroute A69.
Alexandra Dupont, qui occupait cette dernière maison promise à l’expropriation et au déboisement, a quitté les lieux à la mi-journée.
Contrairement aux militants nichés sur le toit ou dans les arbres du jardin.

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Entre Toulouse et Castres, la future autoroute A69 divise

« Je n’ai pas l’intention de vous éborgner, madame », répond calmement un gendarme, devant la caméra de TF1, dans le reportage du JT de 13H diffusé ce lundi 16 septembre, à retrouver dans la vidéo en tête de cet article, à une militante très tendue. Depuis 9h30 ce matin, les forces de l’ordre tentent de procéder à l’évacuation d’une propriété de Verfeil (Haute-Garonne) où se sont regroupés les derniers opposants au projet de construction de l’A69 devant relier Castres à Toulouse. Il s’agit de l’ultime terrain à déboiser sur le tracé pour le concessionnaire, Atosca, après le démantèlement, début septembre, de la ZAD (Zone à défendre) sur la commune de Saïx (Tarn).

Jusqu’alors, ce qui avait empêché cette évacuation, c’est le jusqu’au-boutisme d’Alexandra Dupont, qui refusait de quitter cette maison, où elle résidait avec son compagnon et leur enfant de quatre ans. « Je ne suis pas là pour faire des problèmes, je veux juste être relogée dans les mêmes conditions et que mon fils retrouve un cadre de vie normal », indiquait-elle, fin août, à TF1info. Un accord, depuis, a été trouvé. Et la locataire de 44 ans a rendu les clés à Atosca à la mi-journée. 

On a perdu une bataille, mais la guerre n’est pas finie.

Alexandra Dupont

Capture d’écran TF1

« Je ne suis vraiment pas bien, de devoir partir… On a perdu une bataille, mais la guerre n’est pas finie. Les jeunes sont là et ils vont encore se battre », glisse-t-elle, au micro de TF1, des larmes dans la voix, avant de prendre un militant dans ses bras puis de l’enjoindre à se mettre hors d’atteinte des gendarmes. Alexandra a mis son garage et son jardin à disposition des opposants. « Je bénéficie toujours du droit de jouissance de ma maison et de mon terrain, je peux accueillir qui je veux », arguait-elle fin août.

Ce sont eux qui, ce lundi 16 septembre, ont refusé de partir, se postant sur le toit ou dans les arbres, d’où leur surnom d’écureuils. Leur stratégie est claire : jouer la montre, puisque leur seule présence empêche, de fait, la destruction de la bâtisse. « Chaque journée compte, lâche l’un de ces militants. On sait qu’il y a un gros risque judiciaire mais nous sommes prêts à la prendre, car nous avons la conviction que c’est important. » Ils risquent effectivement une amende de 7.500 euros.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Amaëlle BRIGNOLI, François GUINLE

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