L’histoire de Balades sonores commence à Barcelone, en 2002. C’est là qu’Esther Marti, photographe et illustratrice catalane, rencontre Thomas Changeur, un Grenoblois passionné de rock indépendant. Leur premier rendez-vous amoureux ? Un concert des Flaming Lips, groupe phare du rock psychédélique américain. De cette passion pour la musique naît un projet de vie. Le couple s’illustre d’abord par une initiative originale : l’installation de bornes à écran tactile dans des lieux inattendus – salons de coiffure Toni & Guy, magasins Habitat, librairie Artazart – pour faire découvrir des artistes émergents. Ils lancent même un petit label musical.

Dix ans plus tard, en 2012, leur rêve prend forme avec l’ouverture d’une première boutique de 40 mètres carrés, avenue Trudaine, dans le 9ᵉ arrondissement de Paris. Le lieu, à la fois disquaire indépendant et espace de découvertes culturelles, s’impose rapidement comme une adresse à part dans le paysage parisien. Il y a deux ans, le couple déménage dans une petite rue du quartier Montmartre, en quête d’une plus grande superficie. L’enseigne se retrouve alors avec deux adresses à gérer, la première n’ayant pas trouvé de repreneur. Cette situation contribue aujourd’hui à mettre la boutique en difficulté : deux loyers à payer au lieu d’un, conjugués à la crise du vinyle et aux effets persistants de la pandémie de Covid-19.

La boutique originelle, initialement consacrée au déstockage sous le nom
Face(s) B, connaît une seconde vie depuis le mois de septembre. Rebaptisée Bandes sonores, elle explore désormais les liens entre musique et cinéma, proposant vinyles de bandes originales, affiches, fanzines, objets graphiques et bientôt une sélection pointue de DVD en partenariat avec JM Vidéo (autre enseigne parisienne menacée de fermeture).

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