- 30% des Cubains auraient contracté le chikungunya ou la dengue depuis le mois de juillet.
- Manque de médicaments, absence d’hygiène, déchets… de nombreux facteurs la rendent incontrôlable.
- Pourtant, à ce stade, aucun décès n’a été officiellement rapporté.
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La Matinale
Depuis des semaines, Cuba est frappé par une épidémie foudroyante de chikungunya. Selon le ministère de la Santé cubain, 30% de la population aurait contracté le chikungunya ou la dengue. Cela représente environ trois millions de personnes. L’épidémie est apparue en juillet dernier, dans la province de Matanzas, dans l’ouest du pays, avant de se propager à l’ensemble de l’île.
La maladie, qui se transmet par l’intermédiaire de moustiques, est rapidement devenue incontrôlable en raison de plusieurs facteurs aggravants, comme le manque d’hygiène, l’accumulation de déchets ou encore l’eau stagnante.
« J’ai attrapé le virus il y a environ 15 jours. Ça m’a frappé avec de la
diarrhée et un mal de tête
. Ce bras et cette main sont encore engourdis, tout est encore engourdi. Mais je dois me bouger, faire le ménage par exemple, sinon je deviens folle. Et ici, il faut rester propre pour combattre cette maladie »
, témoigne Eva Cristina Quiroga, une habitante de La Havane.
Pour combattre l’épidémie, il faut également des médicaments. Or, ils sont de plus en plus difficiles à trouver. À cela s’ajoute une prise en charge extrêmement compliquée depuis le passage de l’ouragan Melissa. Il a ravagé une partie de l’île et a ainsi affecté plus de 643 centres de santé, décompte l’ONU. Cette semaine du 23 novembre, 47.000 cas ont été diagnostiqués, soit le double de la semaine dernière. Heureusement, à ce stade, aucun décès n’est attribué à l’épidémie.

