
L’image est spectaculaire : depuis une estrade rouge au pied du palais du Potala, le président Xi Jinping s’est fait acclamer, jeudi 21 août, par 20 000 Tibétains parfaitement alignés. Des lycéens en uniforme occupaient les premiers rangs, agitant un drapeau national au passage de caravanes décorées célébrant le socialisme, elles-mêmes entourées de centaines de danseurs folkloriques. La diffusion sur les chaînes d’Etat de cette mise en scène de l’unité nationale s’est achevée par un lâcher massif de ballons multicolores au-dessus des collines sacrées.
Xi Jinping s’est rendu à Lhassa pour la deuxième fois depuis le début de sa présidence, afin de marquer le 60e anniversaire de la région autonome du Tibet, une entité administrative établie six ans après le soulèvement de Lhassa, écrasé par l’Armée populaire de libération chinoise en 1959, et la fuite du dalaï-lama vers l’Inde.
Ce voyage a été l’occasion de redéfinir les priorités de Pékin à l’égard du Tibet. « Gouverner, stabiliser et développer le Tibet nécessite avant tout de maintenir la stabilité politique, la stabilité sociale, l’unité ethnique et l’harmonie religieuse au Tibet », avait déclaré la veille le dirigeant chinois lors d’une réunion avec des responsables locaux, selon l’agence officielle Xinhua.
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