Devant « La Joconde », au Musée du Louvre à Paris.

Christian Lequesne est professeur de relations internationales au CERI-Sciences Po, ancien directeur du CERI, il travaille sur la diplomatie, l’Europe et l’état de la démocratie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont La Puissance par l’image. Les Etats et leur diplomatie publique (dir.) (Presses de Sciences Po, 2021).

Quelle définition proposez-vous du soft power ? Est-ce une notion figée ou évolue-t-elle avec le temps et les pratiques ?

Le soft power consiste pour un pays à convaincre les sociétés des autres pays du caractère attractif de son modèle national. Comme le dit très bien le théoricien américain Joe Nye, il s’agit de « coopter plutôt que d’imposer ». L’attractivité est alors considérée comme un attribut de la puissance. Le soft power ne découle pas nécessairement d’une politique volontariste orchestrée par l’Etat ; c’est là où il se distingue de la diplomatie d’influence, qui est un acte rationnel et calculé de médiation initié par une autorité politique. Bien sûr, le soft power évolue au cours de l’histoire. Il n’est plus le même à l’ère des médias sociaux qu’à l’ère du poste de radio.

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