La chute de cheveux est un phénomène naturel qui fait partie du cycle de vie capillaire.
Les hormones et les prédispositions génétiques peuvent favoriser la perte des cheveux.
Des facteurs extérieurs, comme le stress, sont susceptibles de provoquer une chute capillaire.

Femmes et hommes sont concernés par des chutes de cheveux tout au long de leur vie. Mais tout le monde n’est pourtant pas égal en la matière, puisque certaines personnes constatent des pertes capillaires bien plus importantes que la moyenne. 

Le phénomène naturel de la chute de cheveux

La chute de cheveux n’est, le plus souvent, pas grave, puisqu’elle fait partie intégrante du cycle capillaire, assure la Dr Kathleen Scemama, médecin esthétique à Paris, interrogée par le Journal des Femmes. Ce phénomène est donc naturel et quotidien, car chaque cheveu possède son propre cycle de vie, ce qui explique d’ailleurs qu’ils ne tombent pas tous en même temps. La vie du cheveu se divise ainsi en trois phases. La première phase, dite anagène, dure entre deux et six ans. Il s’agit de la période de croissance du cheveu, qui prend environ un centimètre par mois. Vient ensuite la phase catagène, durant laquelle le cheveu reste accroché à son follicule pileux, mais ne pousse plus. Cette période peut durer deux à trois semaines. La phase télogène clôture alors la vie du cheveu, qui se détache de son follicule. La production reprend ensuite de plus belle.

La chute de cheveux est-elle due à un dérèglement hormonal ?

Si la chute de cheveux est un phénomène naturel et inévitable, il arrive néanmoins que le cycle capillaire soit perturbé, entraînant une perte plus importante. Chez les femmes, les changements hormonaux sont souvent en cause. La grossesse, l’accouchement et la ménopause sont notamment des périodes de modifications hormonales importantes, pouvant aboutir à des chutes de cheveux plus importantes. À la ménopause, une augmentation du taux d’androgène et une baisse de la production d’œstrogène peuvent en effet provoquer une accélération du cycle capillaire, entraînant la chute des cheveux.

Stress et anxiété

Une période de stress, d’anxiété ou un choc émotionnel peut conduire à une perte de cheveux importante. Ces phases intenses peuvent en effet favoriser la production de cytokines, des substances qui accélèrent le passage du cheveu en phase télogène et entraînent ainsi la chute. Certains états émotionnels sont également susceptibles de troubler l’équilibre hormonal de la personne et ainsi favoriser la perte de cheveux.

Des carences en fer et en zinc

Des carences peuvent aussi être la cause de chutes capillaires. Le manque de fer est notamment une explication possible à la perte de cheveux chez les femmes, affirme le médecin généraliste Marcel Ichou, interrogé par 20 Minutes. Et pour cause, les cellules des cheveux sont extrêmement sensibles à la disponibilité en fer présente dans le corps. Une diminution, même mineure, de la charge peut alors provoquer une baisse de la croissance des cheveux.

Une carence en zinc est également à même de conduire à une perte de cheveux chez les femmes et les hommes. Une étude, menée en 2013 et publiée dans le National Library of Medicine, a en effet montré que les personnes présentant une chute de cheveux importante témoignaient d’un taux sérique en zinc diminué. Le zinc intervient en effet dans la régulation de la croissance des cheveux, ce qui explique qu’une carence peut en favoriser la chute.

Quelle responsabilité de l’hérédité ?

Au-delà de ces explications factorielles, la perte de cheveux peut également être génétique. Des chutes capillaires, comme l’alopécie androgénétique, sont en effet héréditaires. Et pour cause, les follicules du cuir chevelu peuvent réagir différemment aux hormones et y être plus ou moins sensibles. Dans le cas de l’alopécie androgénétique, l’effet de la testostérone est décuplé, car les personnes atteintes de ce trouble y sont extrêmement sensibles. Le cycle capillaire s’accélère alors, provoquant une chute de cheveux précoce et importante. Dans tous les cas, l’avis d’un professionnel de santé est recommandé en cas de perte de cheveux massive et anormale.

Chloé BENOIST pour TF1 INFO

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