Tesla est-elle en train de payer l’engagement politique de son concepteur ?
Les ventes des voitures d’Elon Musk ne cesse de chuter et un mouvement de boycott planétaire touche désormais les propriétaires de ces voitures.
En Bretagne, l’un d’eux a accepté de témoigner dans le JT de TF1.

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Le second mandat de Donald Trump

Raphaël, un propriétaire de Tesla, habitant la Bretagne, est encore sous le choc. En pleine voie, un automobiliste armé d’une barre de fer l’a menacé avant de regagner sa voiture. Quelques semaines plus tard, sa voiture est prise en chasse par un autre véhicule. Il témoigne : « J’ai fini par m’arrêter dans une zone commerciale, pensant être filmé avec des caméras, sauf qu’il n’y avait pas de caméras. Et donc je suis descendu, la personne m’a bousculé, mes lunettes sont tombées par terre », raconte-t-il dans le reportage ci-dessus. Au final, Raphaël a porté plainte. 

À chaque fois, ce sont des queues de poissons, on nous empêche de dépasser

Raphaël, propriétaire d’une Tesla

De plus en plus, il se dit visé à bord de sa voiture Tesla à cause des prises de position extrêmes d’Elon Musk, fondateur de la marque et proche de Donald Trump. « À chaque fois, ce sont des queues de poissons, on nous empêche de dépasser. On sent qu’il y a une tension par rapport à ça. Malheureusement, je crains un petit peu », poursuit-il. Pour autant, il est hors de question qu’il s’en sépare. Le véhicule le satisfait entièrement. Et sur le plan financier, ça ne serait pas une bonne affaire. En effet, sur les sites de revente, le nombre d’annonces s’envole. Sur l’un d’eux, elles ont même bondi de 50% en un mois. 

Et sans trouver preneur, les prix baissent. Moins 3.000 euros par véhicule en moyenne. À Toury (Eure-et-Loir), dans l’entreprise Roy Énergie, spécialisée dans le photovoltaïque, le gérant a même annulé sa commande de 15 Tesla, car il n’est pas question d’enrichir Elon Musk. « Aujourd’hui, je le trouve assez effrayant dans ses prises de position, dans ses gestes. On ne souhaite plus soutenir ses prises de position au travers de sa marque », affirme Romain Roy. 

Aux États-Unis, certains conducteurs expriment leur désaccord vis-à-vis du milliardaire à l’aide d’autocollants sur lesquels il est inscrit, par exemple : « S’il vous plaît, ne vandalisez pas ma voiture. Je le déteste aussi ». Plus radical, d’autres taguent, cassent et brûlent certains modèles. De quoi faire perdre des milliards de dollars à Elon Musk qui s’est indigné sur son réseau social X. « Encourager la destruction des Tesla dans tout le pays, c’est du terrorisme intérieur extrême ! », a-t-il notamment écrit. 

Sur un site internet, des hackers opposés à la politique d’Elon Musk affirment même avoir dévoilé l’adresse et les numéros de téléphone de milliers de propriétaires de Tesla aux États-Unis. Le but : les intimider et les inciter à revendre leur véhicule.


V. F | Reportage : Matthias BERRINGER, Mederick PIRCKER et Tara LAGOUTTE

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