• Les gares SNCF font partie de notre paysage, mais certaines n’accueillent désormais plus de trains, ni de voyageurs.
  • La France compte 3.000 gares, dont la plupart disposent de surface inexploitée.
  • Alors pour rentabiliser son patrimoine, la SNCF propose sur une plateforme des espaces disponibles à la location.

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Le 20H

C’est une initiative qui peut prêter à sourire. Mais elle est très sérieuse. Afin de rentabiliser son patrimoine, la SNCF propose des espaces à louer dans ses gares (nouvelle fenêtre). La France en compte 3.000 et la plupart disposent de surfaces inexploitées. Pour chaque annonce, on trouve la surface, mais aussi le nombre de voyageurs qui fréquentent le lieu chaque année. Les candidats intéressés se manifestent et la SNCF choisit. De quoi redynamiser les gares désaffectées (nouvelle fenêtre), dont certaines accueillent des trains et des voyageurs, mais plus aucun personnel.

Celle de Balbigny, entre Lyon et Clermont-Ferrand, est devenue par exemple un centre de santé.  « À l’étage, au premier niveau, nous avions les logements qui étaient autrefois utilisés par le chef de gare et les salariés SNCF. Ils ont été fermés dans les années 1980 », explique Gilles Dupin, le maire de la commune 3.500 habitants située dans le département de la Loire.

Ce qui est sympa avec les gares, c’est qu’elles sont en centre-ville

Docteur Amandine Blachon

L’élu a donc eu l’idée d’utiliser ces locaux vacants pour attirer des professionnels de santé. Après d’importants travaux, la gare abrite aujourd’hui des infirmières, une sage-femme, un psychologue, un ostéopathe et trois médecins dont le docteur Amandine Blachon.

« Ce qui est sympa avec les gares, c’est qu’elles sont en centre-ville. Ce sont des gros bâtiments en plein cœur des villages ou des petites villes. Et ça, c’est bien, parce qu’en milieu rural, nous avons des patients qui ne peuvent plus trop se déplacer », admet la médecin généraliste dans le reportage en tête de cet article.

Une gare qui fait son cinéma

En région Auvergne-Rhône-Alpes, plus de 70 projets ont ainsi vu le jour. « On a des relais d’assistance maternelle, des maisons d’association, des offices de tourisme. On a vraiment de tout, en fonction de ce qu’il manque sur le territoire » se réjouit Sandrine Azemard, directrice régionale des gares de la région.

Parfois, la SNCF vend la totalité de sa gare. Ce fut le cas en Normandie, à Courseulles-sur-Mer, il y a plus de 40 ans. Plutôt que de laisser l’ancienne gare à l’abandon, la municipalité l’a rachetée et lui a offert une nouvelle vie. Le lieu accueille désormais un cinéma.

Ce bâtiment du XIXe siècle représentait une belle opportunité pour l’exploitant qui souhaitait s’installer au plus près de ses clients. « La plus-value pour nous, c’est principalement d’avoir un petit cinéma, surtout en centre-ville. Les gens de Courseulles viennent à pied. Il faut que cette proximité avec les clients reste. On l’a perdue avec les complexes aujourd’hui », admet Maxime Pauly, le directeur du cinéma. L’établissement a permis de redynamiser le centre-ville et d’éviter que les cinéphiles se rendent à Caen, à une trentaine de kilomètres de là.

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Jean-Pierre FÉRET, Mérième STITI, Simon HUMBLOT

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