Devant la Pyramide du Louvre, à Paris, le 30 octobre 2025.

La machine est lancée : dès janvier 2026, le Louvre, Versailles, la Sainte-Chapelle, l’Opéra de Paris et le château de Chambord appliqueront une tarification différenciée à l’adresse des visiteurs extra-européens. Tous font le pari que les touristes ne mégoteront pas une dizaine d’euros supplémentaires pour remonter le temps avec Marie-Antoinette, faire un selfie devant La Joconde, grimper le monumental escalier de Garnier ou communier devant de sublimes vitraux gothiques. Les grands musées le répètent en boucle : plus un touriste vient de loin, moins il renâcle à la dépense.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Hausse des tarifs en vue dans plusieurs musées français pour les visiteurs extra-européens

C’est au château de Versailles que les extra-Européens paieront le prix fort : 35 euros – contre 32 euros pour les Européens – en haute saison (du 1er avril au 30 octobre) et 25 euros en période basse, dès le 14 janvier 2026, pour un gain annuel estimé à 9,2 millions d’euros. Pour les visiteurs originaires d’un pays hors Union européenne (UE), il sera désormais préférable d’opter pour une visite en groupe : chaque participant paiera 25 euros, sans distinction selon le passeport.

Au même moment, le domaine proposera des tarifs réduits ciblés pour les Européens – 22 euros au lieu de 24 – en période de moindre affluence. « Nous profitons de la mesure tarifaire pour gagner en attractivité dans les périodes de fréquentation plus creuses, à savoir en basse saison [novembre-mars] et en fin de journée, car contrairement aux autres musées, nous avons un phénomène de saisonnalité lié au jardin », explicite Pierre-Emmanuel Lecerf, administrateur général du château.

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