En 2019, plus de 5 millions de travailleurs ont été exposés à un niveau sonore susceptible de faire naitre des signes de fatigue auditive, selon une étude.
Parmi eux, 35,8% ont été exposés à un niveau lésionnel, avec un risque d’atteintes auditives irréversibles, notamment la surdité.
Certaines professions sont plus exposées.

Si plus de 25 millions de Français souffrent du bruit, le milieu professionnel en est souvent l’origine. C’est ce qui ressort d’une étude commandée par Santé publique France dans le cadre du programme Matgéné qui vise depuis 20 ans à produire des indicateurs d’exposition pour l’ensemble de la population au travail en France. Objectif : documenter les proportions de travailleurs, salariés et non-salariés, exposés potentiellement au bruit, à un niveau lésionnel comme non-lésionnel. 

Publiée ce 1er avril, cette dernière révèle qu’en 2019, plus de 5 millions de travailleurs étaient exposés à une intensité du bruit

moyenne supérieure à 70 dB(A) sur une journée de travail de huit heures, seuil à partir duquel des signes de fatigue auditive peuvent apparaître. Parmi eux, 35,8% étaient exposés à un niveau lésionnel – c’est-à-dire à une intensité du bruit supérieure à 80 dB(A) sur huit heures –, avec un risque d’atteintes auditives irréversibles, notamment la surdité.

Le secteur du BTP très exposé

Plus en détails, les hommes représentaient 80% des personnes exposées et la famille d’activité professionnelle des travailleurs du bâtiment et travaux publics comptait le plus grand nombre de travailleurs exposés à un niveau sonore supérieur à 70 dB(A) sur huit heures. Ceux du secteur de la mécanique et du travail des métaux présentaient quant à eux la plus forte proportion de travailleurs exposés à un niveau lésionnel sur huit heures (52,3%).

Les atteintes auditives provoquées par des bruits lésionnels peuvent être reconnues comme maladies professionnelles. À ce titre, 320 maladies professionnelles ont été reconnues en 2022 pour le régime général, mais la commission sur la sous-déclaration des accidents du travail et des maladies professionnelles a estimé que 15.900 cas de surdité n’auraient pas été déclarés cette année-là.

A. LG

Partager
Exit mobile version