Cinq syndicalistes de La Poste ont été condamnés, jeudi 10 juillet, par le tribunal de Paris pour dégradations ou violations de domicile après s’être introduits au siège de l’entreprise en 2014 dans le cadre d’un mouvement social, selon le délibéré transmis par l’un de leurs avocats.

Les cinq syndicalistes de SUD-Poste 92 ont été reconnus coupables de dégradations et doivent verser des amendes allant de 500 à 800 euros. Quatre d’entre eux sont aussi condamnés pour des faits de violations de domicile, dont Gaël Quirante, chef de file de SUD-Poste 92, qui est aussi condamné à six mois de prison avec sursis pour des faits de violences volontaires contre l’ancienne responsable de sécurité du site d’Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine.

En février 2014, en plein conflit social avec la direction de La Poste, plusieurs syndicalistes ont pénétré à deux reprises au sein du siège de l’entreprise, entraînant deux plaintes, de la part d’une responsable de la sécurité du site et de La Poste elle-même.

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Les avocats des syndicalistes ont annoncé qu’ils allaient faire appel. « Nous trouvons que le procès n’a pas été équitable et qu’il n’a été mené qu’avec les pièces apportées par La Poste », a réagi l’avocate de quatre d’entre eux, Camille Souleil-Balducci auprès de l’Agence France-Presse, dénonçant aussi un délai d’instruction « pas raisonnable ».

De son côté, La Poste a salué cette décision, qui « confirme que le statut de représentant syndical et le droit de grève doivent s’exercer dans un cadre légal, comme La Poste le demandait ». « En particulier, le tribunal juge que l’introduction par la force dans le siège social du groupe La Poste constitue une violation de domicile », remarque l’entreprise.

Le Monde avec AFP

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