
C’est un hommage en forme de révélation. Avant de devenir l’administratrice pointilleuse de l’œuvre de son mari, Victor, personnalité mondiale de l’art de la seconde moitié du XXe siècle, Claire Vasarely (1909-1990) a vécu une vie de création. Peintures aux couleurs pimpantes, scènes de vie saisies au vol et à l’encre de chine dans son Budapest natal, fourmillants motifs floraux pour soieries et textiles, tapisseries d’Aubusson mélangeant abstractions géométriques et formes figuratives inspirées du folklore hongrois… Une exposition révèle, à la Fondation Vasarely d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), l’activité artistique de cette femme restée dans l’ombre de son époux. Et permet d’en percevoir l’influence sur le travail de ce dernier.
« Lorsque j’étais enfant, cet aspect de la vie de ma grand-mère ne transparaissait jamais. Elle a tout arrêté en 1959 pour se consacrer à son mari. Un renoncement que je ne m’explique toujours pas », s’étonne encore Pierre, 64 ans, le petit-fils des époux Vasarely. Attaché à réhabiliter une œuvre qu’il a découverte après la mort de ses grands-parents – elle en 1990, lui en 1997 –, l’actuel président de la Fondation Vasarely a confié à Valérie Da Costa, professeure d’art contemporain à l’université Paris 8, le commissariat de cette rétrospective en forme de joyeuse résurrection.
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