Depuis le 1ᵉʳ janvier, les automobilistes doivent apposer sur leur véhicule une vignette Crit’Air pour circuler dans les zones à faibles émissions (ZFE).
Mais contrairement aux idées reçues, les véhicules les moins polluants ne bénéficient pas forcément des primes d’assurances les plus avantageuses.
À titre d’exemple, les automobiles classées Crit’Air 5 coûtent en moyenne 212 euros de moins à assurer en Tous Risques que celles catégorisées Crit’Air 0, selon une étude.

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Initiatives environnementales

Le dispositif des zones à faibles émissions (ZFE), qui concerne une trentaine d’agglomérations françaises, prévoit des mesures restrictives pour les voitures polluantes là où la qualité de l’air est dégradée. L’objectif : limiter la circulation des voitures les plus émettrices en particules fines néfastes pour la santé. Pour pénétrer dans ces zones, chaque véhicule doit désormais avoir une vignette Crit’Air apposée sur son pare-brise permettant de le distinguer en fonction de son niveau d’émissions de polluants atmosphériques. 

Les automobiles les mieux classées (catégories 0 et 1) bénéficient d’avantages tels que l’accès aux zones de basses émissions, aux créneaux de circulation dédiés et à certaines aides financières. En revanche, les véhicules les plus polluants (4 et 5) sont généralement restreints dans leurs déplacements. Ainsi, depuis le 1ᵉʳ janvier, les métropoles du Grand Paris, de Lyon, Montpellier et Grenoble limitent la circulation des véhicules dotés d’une vignette Crit’Air 3, c’est-à-dire les voitures diesel immatriculées avant 2011 et les voitures à essence immatriculées avant 2006. Mais saviez-vous que ce classement fait aussi le prix de l’assurance auto. 

Les Crit’Air 4 et 5 moins chers à assurer

L’assureur en ligne, Leocare a dressé un récapitulatif des montants moyens des primes auto en fonction de la catégorie Crit’Air des véhicules assurés. Et contrairement aux idées reçues, les véhicules les plus récents et les moins polluants ne bénéficient pas forcément des primes les plus avantageuses. En raison de leur valeur plus élevée et de la complexité des réparations (électronique embarqué, pièces spécifiques), les véhicules Crit’Air 0 et 1 affichent souvent des primes plus élevées, notamment en formule Tous Risques. À l’inverse, les véhicules Crit’Air 4 et 5 (les plus polluants) coûtent généralement moins cher à assurer, bien que certaines caractéristiques, comme une vulnérabilité accrue aux pannes ou des équipements de sécurité moins performants, puissent entraîner des primes plus élevées dans certains cas, souligne cette étude.

Les écarts de prix sont globalement significatifs : à titre d’exemple, les automobiles classées Crit’Air 5 coûtent en moyenne 212,72 euros de moins à assurer en Tous Risques que celles catégorisées Crit’Air 0. Et mécaniquement, plus nous descendons dans les catégories, plus les primes d’assurances diminuent, peu importe la formule, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous.

Leocare

Des réparations plus couteuses pour les Crit’Air 0 et 1

Si les primes d’assurance varient selon le classement Crit’Air, c’est aussi parce que la nature des sinistres déclarés diffère d’une catégorie à l’autre, indique par ailleurs l’étude de Leocare. Prenons les véhicules Crit’Air 0 et 1, qui sont les plus concernés par les réparations coûteuses en raison de la complexité de leurs équipements électroniques et de la carrosserie, les coûts moyens des sinistres pour ces véhicules sont deux fois plus élevés que les modèles classés Crit’Air 2 à 5. 

Cette différence est particulièrement marquée en ce qui concerne les actes de vandalisme qui coûtent respectivement 6 151,92 euros en moyenne pour les catégories 0 et 1 contre 3 303,68 euros pour le reste des catégories Crit’Air. Pour finir, les dommages sans tiers coûtent en moyenne 8 861,72 euros pour les Crit’Air 0 et 1 contre 3 826,21 euros pour les catégories inférieures.

Leocare

À l’inverse, les véhicules classés Crit’Air 4 et 5 rencontrent plus fréquemment des pannes mécaniques et des bris de glace, causés par l’ancienneté du véhicule, ce qui augmente la prime d’assurance pour ce type de dommages (796,77 euros contre 772,70 euros). Certes, ces sinistres sont souvent moins coûteux à réparer, bien que la disponibilité des pièces pour des modèles plus anciens puisse influer sur les coûts. Cependant, la fréquence des bris de glace est presque deux fois plus élevée dans la catégorie Crit’Air 2 que les catégories Crit’Air 0 et 1 combinées.


Virginie FAUROUX

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