- La société française Carmat annonce qu’elle risque de se retrouver en cessation de paiement à la fin du mois de juin.
- Depuis 2008, elle fabrique un dispositif qui fournit une assistance dans l’attente d’une transplantation.
- Dans l’urgence, elle lance un appel aux dons sur une plateforme en ligne.
C’est un fleuron de la recherche médicale française. La société Carmat, qui produit et commercialise un cœur artificiel depuis 2008, annonce le risque de se retrouver « en cessation de paiement dès la fin du mois si elle ne parvient pas d’ici là à obtenir un complément de trésorerie d’au moins 3,5 millions d’euros »
, indique-t-elle dans un communiqué.
Carmat propose un « cœur artificiel » qui ne remplace pas intégralement un cœur, mais fournit une assistance dans l’attente d’un cœur humain disponible pour une transplantation. La société, qui traverse des périodes difficiles depuis plusieurs années, estime ses besoins de financement sur 12 mois à environ 35 millions d’euros, dont environ 20 millions d’ici fin décembre 2025.
Nous faisons aujourd’hui appel à la générosité de chacun pour permettre à Carmat de continuer à sauver des vies
Nous faisons aujourd’hui appel à la générosité de chacun pour permettre à Carmat de continuer à sauver des vies
Stéphane Piat, directeur général
Tout en poursuivant ses démarches pour lever des fonds, notamment via une augmentation de capital, Carmat lance une campagne de dons en ligne afin de poursuivre ses activités au-delà du mois de juin. « Nous faisons aujourd’hui appel à la générosité de chacun pour permettre à Carmat de continuer à sauver des vies »
, indique Stéphane Piat, son directeur général.
« Ouverte à tous »
, cette campagne doit « permettre aux particuliers et aux sociétés qui sont sensibles à son projet et souhaitent contribuer à la pérennité de Carmat, de le faire. Mais ces donateurs ne deviendront via leurs dons, ni créanciers ni actionnaires de Carmat »
, précise-t-il.
Fin 2021, Carmat avait suspendu l’implantation de son cœur artificiel suite à des incidents ayant affecté certaines de ses prothèses. Une enquête interne avait permis de déceler des défauts de qualité sur des composants. Après une action corrective, et l’obtention des autorisations nécessaires, elle avait repris ses activités en octobre 2022.