Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé l’abandon du projet visant à ajouter deux heures de sport par semaine dans l’emploi du temps de tous les collégiens.
La mesure ne serait « pas soutenable » et « complexe à mettre en œuvre ».
Elle ne rentrera en vigueur que dans les collèges REP/REP+.

L’expérimentation avait débuté en novembre 2022. Dans plus de 700 établissements, les collégiens (nouvelle fenêtre) ont bénéficié de deux heures supplémentaires de cours « d’activité physique et sportive » chaque semaine. Le but : augmenter la pratique du sport chez les adolescents de 11 à 14 ans. Mais deux ans plus tard, la mesure est finalement en grande partie abandonnée, a annoncé le ministère de l’Éducation nationale (nouvelle fenêtre) sur son site internet.

Une dotation financière versée aux collèges

715 établissements ont mis en place la réforme, démontrant sa « pertinence pour les collégiens éloignés d’une pratique régulière ». Malgré l’engouement pour les Jeux olympiques et paralympiques l’été dernier, appliquer le dispositif à l’échelle nationale, soit dans 6950 collèges, « est perçu encore comme complexe à mettre en œuvre » et « pas soutenable ». La généralisation était normalement prévue pour 2026 mais libérer deux heures hebdomadaires dans les emplois du temps s’est avéré laborieux pour les chefs d’établissement.

La mesure n’est désormais en vigueur que dans les collèges faisant partie du réseau d’éducation prioritaire (REP ou REP+), « territoires où le taux de licence est le plus faible ». Les collèges concernés se verront attribuer une dotation, de l’ordre de 20 euros par élève, pour financer ces heures de cours supplémentaires.

Au début de son second mandat, Emmanuel Macron avait voulu mettre en place personnellement ce dispositif, gratuit pour les parents, afin de « favoriser, à travers une nouvelle offre ludo-sportive, une pratique d’activité physique régulière des collégiennes et collégiens qui ne sont inscrits ni en club ni à l’association scolaire », en complément des cours habituels d’EPS.

Les jeunes filles et les adolescents en situation de handicap devaient être les premiers bénéficiaires. « Un tiers des garçons et seulement un quart des filles de cet âge pratiquent une heure d’activité physique et sportive quotidienne, recommandée par l’OMS », confirme le ministère dans une lettre adressée aux académies.


Zoe SAMIN

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