Le tribunal administratif de Nice, saisi en référé, a suspendu, vendredi 19 avril, l’exécution de l’arrêté de fermeture du collège musulman Avicenne, qui avait été accusé de « financements opaques ». Dans un communiqué, l’avocat de l’association, Sefen Guez Guez, a affirmé que la préfecture avait été condamnée à verser la somme de 1 500 euros, au titre des frais de justice.

Dans son ordonnance, le tribunal a expliqué que les « erreurs et imprécisions » relevées dans la comptabilité de ce collège privé hors contrat, ouvert en 2015, et accueillant une centaine d’élèves n’étaient « pas de nature à justifier la fermeture définitive de l’établissement ».

Le 14 mars, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, avait ordonné la fermeture en fin d’année scolaire de ce collège, sans remettre en cause la qualité de l’enseignement mais en dénonçant « des financements opaques et des irrégularités financières manifestes ».

L’association dénonce un « acharnement »

Conformément à la loi « séparatisme » de 2021, le collège doit informer l’administration de l’origine de ses financements. Mais après des mois d’échanges infructueux avec la préfecture, les tableaux de contributions présentés au début de mars étaient encore trop imprécis pour la préfecture.

Lors de l’audience, mardi, en présence de dizaines d’élèves et de parents, l’association Avicenne, émanation de l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam) et gestionnaire du collège, avait reconnu « des erreurs » dans sa comptabilité mais dénoncé « un acharnement ».

M. Guez Guez avait également évoqué une décision « disproportionnée et injuste », d’autant que le collège est situé dans un quartier défavorisé de Nice et que sa fermeture risquait de renvoyer la plupart des élèves vers le collège public voisin, déjà saturé.

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Le Monde avec AFP

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