Mardi 4 février, un adolescent de 15 ans a été roué de coups près du collège Angela Davis de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
Entre la vie et la mort pendant plusieurs heures, la victime a finalement été sauvée.
Un surveillant et son frère mineur ont été déférés ce vendredi en vue de leur mise en examen pour « violences » notamment.

Une agression d’une rare violence qui aurait pu coûter la vie à la victime. Mardi 4 février 2025, peu avant 18 heures, un adolescent âgé de 15 ans scolarisé au collège Angela Davis de Bobigny a été agressé à quelques mètres de son établissement par deux individus qui ont pris la fuite.

La victime, très grièvement blessée, a été laissée pour morte au sol avant d’être était transportée à l’hôpital avec un pronostic vital engagé et d’être placée dans un coma artificiel. Le jeune homme est finalement sorti de l’hôpital et s’est vu délivré une ITT de huit jours.  Dans le même temps, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « violences aggravées » et confié les investigations à la Sûreté Territoriale de Seine-Saint-Denis afin de retrouver les auteurs des coups violents portés à l’adolescent. 

Mercredi, les agresseurs présumés se sont finalement présentés d’eux-mêmes au commissariat de Bobigny. Face aux enquêteurs : un mineur âgé de 17 ans qui n’est pas scolarisé dans l’établissement et son frère, âgé de 22 ans, surveillant au collège Angela Davis. 

Un tag insultant à l’encontre du surveillant à l’origine du drame ?

Pourquoi s’en sont-ils pris au collégien ?  « Le mineur, non scolarisé au sein de l’établissement, a déclaré être l’auteur des violences et avoir agi dans le contexte d’un tag insultant visant son frère découvert dans l’enceinte du collège » indique le parquet de Bobigny ce vendredi dans un communiqué, précisant que les deux suspects ont été placés dès mercredi en garde à vue pour « violences aggravées » et « complicité de violences aggravées ».

Deux autres surveillants du collège ont été entendus comme témoins dans le cadre des investigations.  « Le deuxième individu auteur des violences n’a pas pu être interpelé pendant le temps des gardes à vue » informe le parquet. 

Le mineur et son frère ont été déférés ce vendredi et seront présentés à un juge d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à leur encontre et contre tous autres, du chef de « violences et complicité de violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours aggravées par la réunion, la préméditation et la commission aux abords d’un établissement scolaire ».

Le parquet a requis le placement sous contrôle judiciaire strict des deux personnes déférées.

Une enquête administrative diligentée par le rectorat

De son côté, le rectorat de Créteil a diligenté une enquête administrative sur les faits s’étant déroulés au sein de l’établissement en amont de l’agression, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Trois surveillants du collège au total ont été suspendus dans l’attente de suites disciplinaires, selon le rectorat.


Aurélie SARROT

Partager
Exit mobile version