Le 14 décembre 2017, un car scolaire était entré en collision avec un TER à Millas (Pyrénées-Orientales), tuant six enfants et blessant 17 autres collégiens.
Ce vendredi, la conductrice du car a été condamnée à cinq ans de prison dont deux ferme en appel.
Elle avait été condamnée en première instance en 2022 à une peine moindre : cinq de prison dont un ferme.
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Drame de Millas : collision mortelle entre un train et un car scolaire
Sept ans après la mort de six collégiens dans la collision entre un car scolaire et un TER à Millas (Pyrénées-Orientales), la conductrice du bus a été condamnée ce vendredi après-midi par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à cinq ans de prison dont deux ferme.
Ses avocats avaient plaidé la relaxe puisque leur cliente, qui avait fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison dont un an ferme en première instance en 2022, soutient depuis le début que les barrières du passage à niveau de Millas étaient levées lorsqu’elle s’est engagée avec son car, violemment percuté par un TER ce 14 décembre 2017, tuant six enfants et blessant 17 autres collégiens, dont huit grièvement.
Une version que n’a pas retenue l’avocat général, qui avait requis en octobre 2024 une peine alourdie de cinq ans de prison dont deux ans ferme, assortie d’une annulation de tous les permis de conduire de la prévenue, d’une interdiction de les repasser pendant cinq ans et enfin d’une interdiction d’exercer toute activité dans le secteur des transports.
Des témoins contredisent la version de la conductrice
Dans ce dossier, de nombreux témoins contredisent la version de la conductrice. Des automobilistes situés en face, de l’autre côté du passage, avaient ainsi vu le car « pousser la barrière, comme on ouvre une porte ». De même, une des collégiennes assises tout à l’avant du car a décrit que le véhicule avait « tapé les barrières ».
L’attitude de Nadine Oliviera, inflexible sur sa version des faits, qui n’a jamais prononcé d’excuses pour l’accident qu’elle est accusée d’avoir provoqué et qui a manqué la plupart des audiences de ses deux procès, a suscité une forme d’exaspération chez beaucoup de victimes.
« On attend que la condamnation soit confirmée, voire aggravée et on espère que ce soit la fin de ce combat. C’est elle, la conductrice, qui avait voulu ce second procès et elle a disparu à nouveau, donc ça a été compliqué à gérer pour les familles », a expliqué à l’AFP Me Vanessa Brandone, qui représente plusieurs familles parmi les quelque 120 parties civiles de ce dossier.