• Travailler à l’étranger suppose en principe de cotiser auprès d’une caisse de retraite étrangère.
  • Toutefois, il existe de nombreux accords internationaux sur ce point précis.
  • Selon le pays, les trimestres travaillés pourront donc être intégrés au calcul de la retraite en France.

De nos jours, passer quelques années de sa vie à l’étranger est devenu assez commun. Ce choix peut notamment être motivé par une opportunité professionnelle. Il faut cependant être attentif aux conséquences que cela peut avoir sur les droits à la retraite, et éventuellement effectuer certaines démarches. En effet, un trimestre travaillé à l’étranger ne sera pas forcément cotisé auprès du régime général ou complémentaire, ou calculé de la même manière. Dans ce cas, le montant de la pension s’en ressentira. Il est donc important de connaître les règles qui s’appliquent avant de s’expatrier.

Les trimestres travaillés à l’étranger comptent-ils pour la retraite ?

Les règles varient selon les accords qui existent entre le pays d’expatriation et la France. En principe, un travailleur expatrié relève du régime de retraite du pays dans lequel il se trouve. Toutefois, s’il s’agit d’un État membre de l’Espace économique européen (EEE), de la Suisse ou du Royaume-Uni, les trimestres validés à l’étranger seront ajoutés à ceux effectués en France.

Par ailleurs, la France a signé des accords de Sécurité sociale avec une quarantaine d’autres États. Le calcul de la retraite pourra tenir compte des périodes travaillées dans ces pays. Les modalités de calcul diffèrent selon les cas. Si vous avez travaillé dans plusieurs pays étrangers, ce sera le mode le plus favorable qui sera retenu pour définir vos droits à la retraite, précise le site de l’Assurance retraite.

Enfin, si aucun accord n’existe entre la France et l’autre pays, le travailleur cotise séparément aux deux régimes. Lors de son départ à la retraite, il doit donc faire valoir ses droits auprès des deux administrations.

Comment cotiser en France en travaillant à l’étranger ?

Si vous êtes expatrié dans un pays sans accord dont le système de retraite est loin d’être aussi intéressant que le système français, il peut être intéressant de souscrire une assurance auprès de la Caisse des Français de l’étranger (CFE), de votre Caisse d’Assurance maladie, ainsi qu’à une caisse de retraite complémentaire. Cela permet de valider les trimestres réalisés à l’étranger. Attention, cela ne dispense en rien de payer les cotisations dans le pays où l’on travaille. Par ailleurs, cette inscription ne vaut que pour l’avenir. Elle ne permet pas de récupérer des trimestres déjà effectués.

Le cas particulier des travailleurs détachés

Il ne faut pas confondre un travailleur expatrié avec un travailleur détaché. Le salarié détaché est employé par une entreprise établie en France avec un contrat de droit français, et envoyé effectuer une mission à l’étranger. Elle ne peut être que temporaire, rappelle le site du service public.

Un travailleur détaché dans l’EEE ou dans un pays avec lequel il existe un accord de sécurité sociale cotise comme s’il était en France et est exonéré dans son pays d’exercice. Le calcul de sa retraite peut cependant varier selon les accords conclus. S’il n’existe aucun accord, il faudra là encore cotiser dans les deux pays.

Pour s’assurer des règles qui s’appliquent à votre situation, il est possible de se rapprocher du Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (Cleiss), établissement public consacré à la protection sociale à l’étranger.

Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

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