
Jeudi 18 septembre, Charles Kushner persiste et signe. « La France va-t-elle d’abord donner sa reconnaissance et attendre que le Hamas désarme ? », s’interroge l’ambassadeur des Etats-Unis à Paris, dans un message posté sur X. C’est la seconde fois en trois semaines que ce très proche de Donald Trump – son fils est le mari de la fille aînée du président américain, Ivanka Trump – met en cause l’intention d’Emmanuel Macron de reconnaître l’Etat de Palestine. Fin août, Charles Kushner avait refusé de répondre à la convocation du Quai d’Orsay, après avoir critiqué l’action « insuffisante » du président français contre l’antisémitisme. Celui-ci serait nourri par l’initiative diplomatique portée par la France, avait-il estimé, à l’unisson du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, quelques jours plus tôt. Un « amalgame inacceptable », avait riposté l’Elysée, afin de contrer le feu croisé déclenché par Israël et les Etats-Unis.
Les autorités françaises s’attendent à des représailles de la part de l’Etat hébreu, après qu’Emmanuel Macron aura prononcé, lundi 22 septembre, dans l’enceinte des Nations unies, à New York, son discours de reconnaissance de la Palestine, à l’occasion d’une conférence sur la solution à deux Etats, coorganisée par Paris et Riyad. Le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, interviendra à distance, tout comme le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, privé de visa par l’administration Trump.
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