
Plus le thermomètre monte, plus le sommeil se fait rare et perturbé. Cette causalité, régulièrement expérimentée lors des canicules, a des impacts immédiats et à plus long terme sur l’organisme. Une menace sur la santé prise de plus en plus au sérieux par les chercheurs, notamment dans la perspective du réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.
Dans une étude parue en mars dans la revue Nature, une équipe de chercheurs chinois a étudié, de 2021 à 2023, le sommeil de 214 445 participants en Chine continentale pour comprendre l’influence de la température moyenne journalière sur le sommeil. Il ressort de leurs travaux que lorsque la température augmente de 10 ºC, la durée de sommeil sur une nuit diminue de 9,67 minutes, en particulier le sommeil profond.
Leurs modélisations suggèrent que dans le scénario projetant un réchauffement de la planète de 1,8 ºC à l’horizon 2090, la perte de sommeil due au réchauffement climatique devrait augmenter de 10,96 heures par an et par personne. Dans le scénario le plus pessimiste projetant un réchauffement à plus de 4 ºC, cette perte irait jusqu’à plus de trente-trois heures.
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