
Pour Hugo Huet, président du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse, organe consultatif placé auprès du premier ministre, le constat est sans appel : « Les jeunes sont les oubliés du projet de budget (…). Cela envoie un signal assez déplorable. » Une analyse que confirme celle des documents joints au projet de loi de finances (PLF) 2026, examiné à l’Assemblée depuis le 14 octobre.
Car si le gouvernement a prévu dans ce texte une hausse des dépenses de l’Etat de 10,5 milliards d’euros par rapport à 2025, principalement en raison d’une forte hausse des moyens de la défense, il a réduit la plupart des crédits dévolus aux jeunes de 3 à 30 ans. Ceux-ci accusent une baisse globale d’environ 1 milliard d’euros, souligne le document sur la politique transversale en faveur de la jeunesse 2026 – une annexe au PLF, accessible sur le site Budget.gouv.fr.
Cette politique totalise, certes, 119,5 milliards d’euros de dépenses, incluant l’important budget de l’éducation nationale et de ses pensions de retraite ; mais cette baisse de 1 milliard n’en est pas moins considérable, dépassant les 700 millions d’euros supprimés de l’aide publique au développement. Elle n’a fait l’objet d’aucune annonce. Elle est peu lisible et peu visible, puisqu’elle est répartie sur de nombreux programmes, rattachés à différents ministères. « Aucune politique publique n’est aussi segmentée que celle destinée aux jeunes », observait la Cour des comptes dans son rapport annuel 2025.
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