
Ils ont parfois le sentiment d’écoper l’océan à la petite cuillère. Alors que la saison 2025-2026 de Ligue 1 (L1) commence, vendredi 15 août, par un affrontement entre Rennes et l’Olympique de Marseille (OM), de nombreux acteurs s’activent, en coulisses, pour lutter contre ce que tous qualifient de « fléau » : le piratage des matchs en direct.
Il est difficile, en effet, de recruter les abonnés par millions ou centaines de milliers sur la nouvelle plateforme de la Ligue de football professionnel (LFP), Ligue 1+ – qui diffuse huit affiches hebdomadaires du championnat, la neuvième étant sur BeIN Sports –, quand les usagers ont facilement accès à une solution de remplacement, illégale mais gratuite ou presque.
« Le manque à gagner du piratage pour les titulaires de droits du secteur sportif en France est de 300 millions d’euros par an », déclare Martin Ajdari, président de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Selon une étude de l’instance, publiée à la mi-mai, 18 % des Français ont regardé du sport de manière illicite en 2024. Or, de toutes les disciplines, le football est, de loin, la plus touchée. Et cela est tout sauf récent : « C’est un sujet depuis le début des années 2000, observe Douglas Lowenstein, responsable des affaires juridiques chez LFP Media, la filiale commerciale de la Ligue. Et c’est désormais une absolue priorité. »
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