On connaît les parents « tigres », les « dauphins » ou encore les « chasse-neige ». En matière d’éducation parentale, il y a sans doute autant de méthode que de parents. D’un côté, il y a les superprotecteurs, de l’autre les ultra-permissifs. Et puis, il y a les parents qui ont su trouver un entre-deux. Le lightouse parenting est un modèle qui propose de guider les enfants vers l’autonomie, ils les éclairent (lightouse signifiant « phare ») tout en les laissant naviguer seuls.
Qui sont les « lighthouse parents » ?
Ce concept a été théorisé par le docteur en médecine Ken Ginsberg. Dans son livre « Raising Kids to Thrive : Balancing Love With Expectations and Protection With Trust » sorti en 2015, il explique « nous devons nous assurer qu’ils [les enfants] ne s’écrasent pas contre les rochers, mais avoir confiance en leur capacité à apprendre à surfer sur les vagues par eux-mêmes. » En gros, les parents accordent plus de liberté aux enfants tout en fixant des limites claires à ne pas transgresser. Toutefois, il ne s’agit pas de les laisser faire tout et n’importe quoi. « Le lightouse parenting se situe à la limite où vous ne vous impliquez pas excessivement, mais où vous n’êtes pas non plus permissif et distant« , précise le psychothérapeute Joe Farrell au site Parents.com. Les parents sont là pour soutenir et guider, mais ne s’imposent pas pour résoudre les problèmes à leur place. Ils leur donnent les outils pour faire face aux problèmes et aux difficultés.
Les principes du lighthouse parenting ?
Pour le docteur Ken Ginsberg, les bases de cette méthode de parentalité sont la communication ouverte, l’autoréflexion, l’autonomie, un espace suffisant pour expérimenter et apprendre l’échec. Si les parents favorisent l’indépendance et la résilience, ils restent disponibles à chaque fois que les enfants ont besoin de conseils. « [Vos enfants] vous verront comme une source de soutien efficace face aux difficultés futures, car ils savent que vous leur fournirez des outils et des conseils« , explique Joe Farrell. Et d’ajouter « vous ne vous impliquerez pas excessivement, vous ne les repousserez pas ; cela créera une relation de soutien très agréable, que la plupart des parents souhaiteraient avec leurs enfants« . Certes, les parents sont programmés pour aider leurs enfants par tous les moyens possibles, quitte à devenir des parents chasse-neige, mais le lighthouse parenting permet également de prendre du recul et comprendre qu’il est important d’échouer pour rebondir, trouver des solutions par eux-mêmes. Tout le contraire de la parentalité hélicoptère, par exemple. « Les parents empêchent leurs enfants de demander de l’aide, car ils identifient les problèmes avant qu’ils ne surviennent. Ils proposent des solutions qui ne sont pas demandées et empêchent leurs enfants de vivre des difficultés« , souligne Joe Farrell. Ce qui est préjudiciable pour les enfants. Selon une étude américaine parue en 2019 (nouvelle fenêtre), les enfants de parents hélicoptères ont plus de risque de faire un burn out scolaire.