Des vêtements de la marque Promod vendus dans la boutique du centre commercial Westfield Euralille, à Lille, le 6 décembre 2023.

Promod fait figure d’exception. Alors que la crise lamine les enseignes de mode féminine exploitées en centre-ville et dans les centres commerciaux en France, la chaîne française a bouclé son dernier exercice (2024) sur « une croissance de 10,5 % à 411 millions d’euros », précise Julien Pollet, fils du fondateur de Promod, Francis-Charles Pollet, et PDG depuis 2012. La chaîne, dont le siège social est situé à Marcq-en-Barœul (Hauts-de-France), est une miraculée.

« Nous avons traversé dix ans de difficultés », reconnaît M. Pollet. En 2016, « la pire année de Promod » après un exercice 2015 marqué par « plusieurs dizaines de millions d’euros de pertes », explique le dirigeant, décision est prise de restructurer le réseau de l’enseigne qui, quatre ans plus tôt, exploitait 1 000 magasins dans 55 pays et générait 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

« Entre 2016 et 2020, nous avons fermé 600 magasins, y compris celui de l’avenue des Champs-Elysées, à Paris, renoncé à 50 pays et divisé par deux le nombre de salariés, essentiellement à l’étranger, chez les franchisés Promod », détaille M. Pollet. Deux cabinets de conseil assistent l’entreprise pour dessiner une nouvelle feuille de route et s’écarter du « modèle de masse » développé à marche forcée dans les centres commerciaux, les galeries marchandes et les rues de centre-ville aux côtés de ses concurrents Naf-Naf, Kookaï et autres Camaïeu. Promod simplifie alors son organisation et s’écarte de la guerre des petits prix pour proposer un vestiaire « pas trop cher, chic, sans être statutaire mais ni mode ni sexy », décrit-il. Avec des pantalons à 39,99 euros et des sweat-shirts à 36,99 euros.

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