Faire ses comptes, mettre de côté pour plus tard, ne pas dépenser tout son argent de poche avant la fin du mois… Mieux vaut s’être essayé à l’exercice de la gestion d’un budget dès l’adolescence plutôt que de se jeter dans le grand bain une fois étudiant ou jeune actif, lorsque le loyer, les courses alimentaires, voire les impôts s’invitent dans la partie.
Gérer son argent n’est pas simple, mais cela s’apprend. Le sujet est parfois difficile à aborder en famille. L’école peut toutefois prendre le relais : 340 000 élèves de 4e ont ainsi passé le « passeport Educfi » durant l’année scolaire 2023-2024. Il s’agit d’une formation de deux heures sur le budget, le compte courant, les moyens de paiement, l’épargne, le crédit et les arnaques, suivie d’un test.
« Ce chiffre représente à peu près la moitié des élèves de ce niveau scolaire. Nous serons sur la même tendance cette année, avec en plus l’élargissement aux élèves de 2de professionnelle, qui auront aussi un module sur les impôts et les assurances », précise Marguerite Collignan, directrice de l’éducation financière à la Banque de France, l’institution chargée de la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie nationale en matière d’éducation financière.
D’autres initiatives fleurissent. La plateforme d’éducation financière SPAK, par exemple, vient de lancer un mouvement visant à rassembler des acteurs publics et privés autour de ce sujet. « Nous avons noué un partenariat avec l’organisation non gouvernementale Aflatoun, spécialisée dans l’éducation sociale et financière des enfants, pour lancer des programmes destinés aux plus jeunes en France », explique Anne-Claire Bennevault, la fondatrice de SPAK.
Les jeunes peuvent d’ores et déjà trouver pléthore d’informations en ligne sur l’argent, y compris sur les réseaux sociaux, émanant de banques, d’assurances et d’institutions. Mais encore faut-il qu’ils les consultent. « Il faut aller les chercher sur leur terrain. Nous développons notre présence sur les réseaux sociaux, sur Instagram et, depuis mars, sur TikTok, avec des contenus plus précisément tournés vers les jeunes et notamment les mineurs », ajoute Mme Collignan.
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