Années 1980 : Le traumatisme

Profitant de l’instabilité politique qui secoue l’Iran au
lendemain des purges révolutionnaires, l’Irak de Saddam Hussein lance, le 22 septembre 1980,
une offensive surprise contre son voisin. L’armée irakienne envahit la province pétrolière du Khouzistan
et bombarde plusieurs villes, dont la capitale, Téhéran. Ce coup de force marque le début d’un conflit
long et meurtrier – la guerre Iran-Irak, dont le bilan est estimé entre 500 000 et
1 million de morts selon les sources –, qui s’achèvera huit ans plus tard sur un statu quo.
L’agression irakienne – soutenue par les Etats-Unis et des Etats européens, dont la France –
resserre les rangs autour du Guide suprême, galvanisant une jeunesse qui afflue massivement vers le
front. Ces volontaires, organisés en « vagues humaines », affrontent les forces irakiennes,
qui n’hésitent pas à recourir aux armes chimiques. Ces contingents vont nourrir les effectifs du corps
des gardiens de la révolution, dont l’unité d’élite Al-Qods (« Jérusalem ») s’impose comme la
pointe avancée de l’« axe de la résistance », chargé de défendre le régime et de prévenir
toute nouvelle guerre sur le sol iranien.

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