Le manque de sommeil a des effets néfastes sur la santé physique et psychologique.
Une récente étude publiée dans la revue JAMA Network Open fait un lien entre les habitudes de sommeil et la régulation de la glycémie.
Selon les chercheurs chinois, une durée de sommeil insuffisante impacte la variabilité du taux de glucose dans le sang.

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Sommeil : plongez dans les bras de morphée

L’Inserm rappelle qu’en France, plus d’une personne sur cinq est concernée par un trouble du sommeil chronique. Or, le sommeil est indispensable pour permettre à l’organisme de récupérer, « que ce soit sur le plan physique ou mental« . Il s’agit de « la forme la plus aboutie du repos« . Un sommeil de mauvaise qualité ou en faible quantité accentue le risque de symptômes dépressifs, d’anxiété, la prise de poids, l’irritabilité, et il augmente le risque d’infection et de diabète de type 2. Une étude publiée le 5 mars dernier (nouvelle fenêtre) démontre que les habitudes de sommeil ont une influence sur la régulation de la glycémie, c’est-à-dire le taux de glucose dans le sang.

Dormir tard et dormir peu augmente-t-il la glycémie ?

Les chercheurs ont réuni un millier de participants âgés de 46 à 83 ans pour étudier la durée de leur sommeil et le moment de leur endormissement et comparer ces données avec la variabilité de leur glycémie. Ils ont ainsi établi quatre groupes : sommeil inadéquat sévère (4,7 à 4,1 heures par nuit), sommeil inadéquat modéré (6,0 à 5,5 heures), sommeil inadéquat léger (7,2 à 6,8 heures) et sommeil adéquat (8,4 à 8,0 heures).

Ils ont noté que les personnes qui dormaient peu et dormaient tard avaient une plus grande variabilité glycémique. « Ce qui suggère que l’heure et la durée d’endormissement pourraient être des facteurs prometteurs pour améliorer le métabolisme du glucose« , expliquent les chercheurs. Ils ajoutent : « Nos résultats suggèrent que les avantages d’un coucher tôt pour le contrôle glycémique sont solides et indépendants de la durée du sommeil. Cela suggère que les personnes qui ont déjà une durée de sommeil adéquate, ou celles qui sont soumises à une restriction du temps de sommeil, pourraient améliorer la régulation glycémique en adoptant une heure de sommeil plus précoce« .

Prévenir le risque de diabète

Pour les chercheurs, les courtes nuits de sommeil perturbent le rythme circadien. Cette perturbation provoque des bouleversements dans la libération des hormones et augmente l’inflammation. L’Inserm rappelait déjà que « la mélatonine, hormone produite durant la nuit et impliquée dans la régulation des cycles de sommeil, pourrait jouer un rôle dans l’apparition » du diabète de type 2. Cette nouvelle étude confirme donc le lien entre le sommeil et la glycémie. Les auteurs suggèrent ainsi de se coucher plus tôt et de dormir suffisamment pour réguler et optimiser le contrôle glycémique. « Ces facteurs pourraient servir d’interventions peu coûteuses et non invasives dans la prévention primaire du diabète« , concluent les chercheurs.


Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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