Originaire d’Amérique du Sud, l’arachide est aujourd’hui cultivée dans le monde entier.
Elle produit des fruits à coque : les cacahuètes.
Elles sont appréciées en apéritif, dans les plats salés et même en pâtisserie.
Suivez la couverture complète
Alimentation, faites-vous du bien
Vous vous êtes déjà demandé s’il y a une différence entre l’arachide et la cacahuète ? Il y en a bien une. Même si elle est minime, ces deux termes ne désignent pas tout à fait la même chose. Il existe même des variations sémantiques selon les pays pour parler de ce fruit à coque gourmand. Explications.
Quand faut-il parler de cacahuète ou d’arachide ?
Pour ne plus vous tromper entre « arachide » et « cacahuète », l’explication est toute simple. L’arachide est le nom vernaculaire de la plante légumineuse (Arachis hypogæa qui, en latin, signifie « pois sous terre ») et la cacahuète (de l’aztèque tlalcacahuatl qui veut dire « cacao de la terre »), ou cacahouète, désigne son fruit. Toutefois, cet aliment a pris d’autres noms en fonction de l’époque et de la région dans laquelle il est cultivé. Dans les Antilles françaises du XVIIᵉ siècle, on le connaissait sous le nom imagé de « pistache de terre », explique le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Les Québécois d’aujourd’hui utilisent indifféremment le terme « arachide » pour la plante et son fruit ou privilégient l’anglais « peanut » ou même sa variante francisée « pinotte ». En France, la distinction reste mince, mais le langage courant appelle « cacahuète » le fruit avec ou sans sa coque, alors que le terme « arachide » se réserve plutôt aux produits transformés, l’huile d’arachide par exemple.
D’abord simplement pour son goût et sa facilité de culture, puis pour ses valeurs nutritives, la cacahuète a conquis le monde entier. Après les premières observations relevées en Amérique du Sud au XVIᵉ siècle, l’arachide a été rapportée sur les continents européen et africain par les explorateurs. De là, elle s’est rapidement exportée en Asie. Les principaux cultivateurs actuels sont l’Inde et la Chine, mais la plante est également cultivée en Afrique de l’Ouest, en Asie du Sud-Est, dans les États tempérés des États-Unis. On la trouve aussi en Ontario au Canada et dans les Landes en France.
Peut-on cultiver l’arachide chez soi ?
L’arachide se développe sous un climat chaud avec un bon arrosage. Le temps de croissance de la plante annuelle jusqu’à la fructification étant relativement court (90 à 150 jours), il est donc possible de la cultiver dans les régions du sud de la France métropolitaine, ou sous serre. Selon Rustica, on sème les graines en mars et on veille à fournir un taux d’ensoleillement maximal et de l’eau en abondance. La récolte a lieu en été. Les plus jeunes trouveront amusant d’observer la plante pousser puis replonger dans la terre pour faire germer son fruit avant de créer de nouvelles boucles. Attention aux chutes intempestives en se prenant les pieds dans les arceaux formés par l’arachide ! Après séchage des coques, vous pourrez consommer les cacahuètes telles quelles, grillées à sec ou mixées pour fabriquer maison l’emblématique beurre de cacahuète.
La cacahuète : un aliment bon pour la santé ?
Contrairement aux idées reçues, la cacahuète compte parmi les aliments sains, à condition de ne pas en abuser et de privilégier les produits non salés. En effet, son indice glycémique (IG) est très bas, fixé à 15. Il reste bas, à 25, pour le beurre de cacahuète nature. Les personnes diabétiques ou en situation de pré-diabète peuvent donc manger des cacahuètes sans risque de voir leur glycémie grimper en flèche. De plus, elle est rassasiante, ce qui nous empêche de dévorer le paquet. D’après la table CIQUAL (nouvelle fenêtre) de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), la cacahuète présente de bons apports nutritionnels. Même si elle est très grasse (49,1 g/100 g) et calorique (580 kcal/100 g), elle est riche en protéines (26,1 g/100 g) et en fibres (8,6 g/100 g), avec un taux de sucre bas (5,9 g/100 g seulement). En outre, elle contient d’importantes quantités de minéraux et oligo-éléments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme : pour 100 grammes, on compte 57 mg de calcium, 190 mg de magnésium, 400 mg de phosphore et 700 mg de potassium ! Les femmes enceintes y trouvent également un bon apport en folates (vitamine B9) indispensables au développement fœtal avec 89,3 µg/100 g. Notez aussi sa teneur en resvératrol, un puissant polyphénol connu pour son pouvoir antioxydant contre le vieillissement prématuré des cellules.