Dans Bonjour ! La Matinale TF1, Maud Descamps nous dévoile les résultats d’une étude sur les enseignes dans lesquelles nos dépenses ont augmenté.
Mauvaise nouvelle pour la planète : les géants chinois Shein et Temu arrivent en tête du classement.
La seconde main n’est pas en reste puisque la plateforme Vinted ferme le podium.

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Notre planète

Une étude s’est intéressée aux tendances shopping des Français en 2024. Elle révèle le top 3 des enseignes les plus plébiscitées. Si l’enseigne Shein est décriée, c’est elle qui décroche le podium des plateformes où les Français ont dépensé. Le décryptage de Maud Descamps dans Bonjour ! La Matinale TF1 (nouvelle fenêtre).

Shein et Temu toujours plus plébiscités par les Français

Si les Français se serrent la ceinture, ils ne renoncent pas pour autant à faire des achats mode. Et qui dit budget serré, dit recherche de petits prix. Une étude réalisée par Circana révèle que les Français ont plébiscité les enseignes d’ultra fast fashion pour leurs emplettes. Sur l’année 2024, les dépenses ont augmenté de 12 % sur le site Shein et de 11 % sur Temu. « Un quart des colis qui sont gérés par La Poste sont des colis qui viennent soit de Shein soit de Temu« , précise Maud Descamps.

Ces chiffres montrent donc la progression de nos dépenses et soulignent que le pouvoir d’achat est toujours en tension, c’est la raison pour laquelle on se tourne vers les enseignes à très bas prix. Néanmoins, c’est une mauvaise nouvelle pour la planète et l’environnement. D’une part, parce que Shein arrive en tête des plus grands pollueurs de la fast fashion. Dans un rapport publié fin août, l’entreprise a d’ailleurs admis avoir émis 6,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone en 2023 contre 9,17 millions de tonnes de CO2 en 2022. Par ailleurs, l’ultra fast fashion représenterait environ 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, rappelle le ministère de la Transition écologique. Mais elle incite également les consommateurs à acheter toujours plus des produits de mauvaise qualité, dont ils se lassent très rapidement. Résultat : les consommateurs jettent chaque année pour plus de 400 milliards d’euros d’habits, dont 80 % terminent à la poubelle, d’après un autre rapport de la Fondation MacArthur. Pour limiter l’impact de l’ultra fast fashion, l’Assemblée nationale avait voté une loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile. Le texte devrait être examiné par le Sénat le 13 février prochain.

Vinted sur le podium

Malgré l’engouement pour les sites d’ultra fast fashion, les Français ont aussi pris l’habitude de se rendre sur les plateformes de seconde main pour réaliser leurs emplettes. Ainsi, les dépenses sur le site Vinted ont augmenté de 6 % en 2024. Selon une étude publiée par l’Institut français de la mode, quatre Français sur dix ont déjà acheté des vêtements d’occasion, et sur ces 40 %, la moitié utilise Vinted, preuve que les consciences s’éveillent doucement. Se tourner vers le marché de l’occasion permet de limiter le gaspillage et favoriser une économie plus vertueuse afin de protéger l’environnement… et de réduire les dépenses. Toutefois, des chercheurs mettent en garde : la seconde main favorise également la surconsommation. Dominique Roux, chercheuse à l’Université de Reims et spécialisée dans les modes de consommation alternatifs, interrogée par Sud-Ouest rappelle que « les sites d’occasion poussent à une boulimie d’achat. Pour le même prix qu’un vêtement neuf, on peut en acheter trois ou quatre. C’est une forme alternative de surconsommation« .


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Maud DESCAMPS

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