Emmanuel Macron consulte depuis ce vendredi matin les chefs des partis représentés à l’Assemblée nationale, et ce jusqu’à lundi.
La gauche et le Nouveau Front populaire ont été reçus en premier.
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Le nouveau gouvernement se fait attendre
À la sortie de l’Élysée, ce vendredi 23 août au matin, la satisfaction se lit sur les visages des dirigeants du Nouveau Front populaire, rassemblés autour de Lucie Castets. La haute-fonctionnaire issue du Parti socialiste est proposée par la gauche pour devenir Première ministre. « Nous sommes extrêmement satisfaits d’avoir été reçus tous ensemble, unis, par le président de la République. Néanmoins, la tentation semble encore présente, pour le Président, de composer son gouvernement », a-t-elle déclaré à la sortie de la réunion, comme le montrent les images du JT de TF1 visibles en tête de cet article.
Quelles sont les règles pour nommer un nouveau Premier ministre ? Dans la Constitution, il n’y a aucune contrainte pour le chef de l’État : Emmanuel Macron peut nommer qui il souhaite et sans obligation de délai. Mais l’usage veut qu’il choisisse une personnalité issue de la force politique arrivée en tête des élections législatives pour éviter de voir le gouvernement renversé par l’Assemblée nationale.
Comment éviter cette possible motion de censure ? Au lendemain des législatives, aucune formation politique n’a obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le président cherche donc une personnalité capable d’obtenir le soutien de la droite, mais aussi d’une partie de la gauche. Ce vendredi matin, le Nouveau Front populaire affiche son ouverture. « Même si l’évidence, c’est qu’il n’y a pas de majorité absolue pour le Front populaire, c’est à la coalition arrivée en tête de proposer une solution, de former un gouvernement, et demain de chercher des consensus, des compromis au Parlement, pour avancer », a estimé Olivier Faure, le premier secrétaire du PS.
Sans gouvernement de plein exercice, impossible de reprendre les travaux parlementaire avant le 1er octobre. Agriculture, fin de vie ou encore budget, plus de 150 textes sont actuellement en attente d’être examinés.
Emmanuel Macron poursuivra les échanges avec les différents partis politiques toute la journée, avant un dernier rendez-vous lundi, pour recevoir le Rassemblement national et ses alliés.