• L’administration américaine a décidé de détruire en France pour près de 10 millions de dollars de produits contraceptifs destinés aux femmes de pays en développement.
  • Ce mardi, l’élu Charles Dallara, petit-fils de Lucien Neuwirth, qui a permis la légalisation de la pilule contraceptive en France, demande à Emmanuel Macron de « ne pas laisser la France devenir complice de ce scandale ».
  • Dans son courrier adressé au chef de l’État, il souhaite que la France « se donne les moyens de récupérer et utiliser comme il se doit ces produits et en faire bon usage ».

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Le petit-fils de Lucien Neuwirth, qui a permis la légalisation de la pilule contraceptive en France, a écrit ce mardi 29 juillet à Emmanuel Macron pour lui demander d’empêcher la destruction prévue par les États-Unis de contraceptifs féminins. Stockés en Belgique, ces derniers pourraient être incinérés en France. Dans son courrier adressé au président de la République, dont l’AFP a obtenu copie, l’élu stéphanois Charles Dallara, 46 ans, qui se présente comme le « garant de la mémoire » de son grand-père Lucien Neuwirth (dont la loi de 1967 autorisant les contraceptifs porte le nom), demande à Emmanuel Macron de « ne pas laisser la France devenir complice de ce scandale ».

Il dénonce les « raisons purement idéologiques qui conduisent l’Administration américaine à vouloir faire incinérer à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), sur notre territoire, avec la complicité silencieuse de nos autorités » ces produits contraceptifs, d’une valeur de près de 10 millions de dollars, destinés aux femmes de pays en développement jusqu’alors accompagnées par l’agence américaine USAID. 

Je souhaite vivement que ma demande, relayant celle de millions de femmes, trouve un écho favorable

Charles Dallara

« Pour que les combats menés par mon grand-père, Simone Veil et tant d’autres ne soient pas en partie reniés, mais aussi pour affirmer la grandeur et l’ouverture de l’esprit français, je souhaite vivement que ma demande, relayant celle de millions de femmes, trouve un écho favorable, mais aussi que notre pays se donne les moyens de récupérer et utiliser comme il se doit ces produits et en faire bon usage », écrit Charles Dallara. 

La décision de l’administration américaine de détruire un vaste stock de contraceptifs féminins, révélée par le quotidien britannique The Guardian, suscite un tollé en France, des ONG, associations féministes et élus dénonçant un « gâchis » et une nouvelle attaque contre les droits des femmes.

167.000 dollars pour la destruction

Sollicité par l’AFP, un porte-parole du département d’Etat américain a confirmé qu’une « décision préliminaire a été prise de détruire certains produits contraceptifs abortifs issus de contrats de l’USAID », l’agence américaine pour le développement international, passés sous la présidence de Joe Biden. Cette opération coûtera 167.000 dollars, a-t-il précisé.

J.F. avec AFP

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