- Un ouvrage japonais révèle que la mère de Kim Jong-un était la fille d’un contrebandier « Zainichi ».
- Une filiation que Pyongyang s’emploie à dissimuler.
- Une révélation qui pourrait déstabiliser le dirigeant nord-coréen.
La Corée du Nord vient-elle de livrer l’un de ses plus grands secrets ? Fin juin, un journaliste japonais spécialiste de la Corée du Nord a enquêté sur la mère de Kim Jong Un et les découvertes qu’il a rendues publiques pourraient déstabiliser le dirigeant Kim Jong-un.
Baptisé « Ko Young-hui, la coréenne Zainichi qui est devenue la mère de Kim Jong-un
« , l’ouvrage de Yoji Gomi révèle les origines du dirigeant nord-coréen. Pour cela, le journaliste a retracé des documents, des photos et des interviews de la famille pendant plusieurs décennies pour dresser le portrait de la mère de la lignée dictatoriale.
C’est ainsi que l’on apprend que la mère de Kim Jong-un, Ko Yong-hui, est née en 1952 à Osaka, au Japon. Un premier point important, car l’entité nippone est l’ennemie jurée de la Corée du Nord. Elle faisait partie de cette diaspora coréenne installée au Japon et appelée « Zainichi
« , ce qui contribue à exclure la mère du dictateur du mythe d’une dynastie au sang « pur
« .
Malgré quelques clichés, Ko Yong-hui est toujours restée dans l’ombre à cause de son passé. Diagnostiquée d’un cancer du sein en 1997, elle avait retardé les soins dans un contexte de rivalité autour de la succession. Finalement, ce n’est qu’en 2004 qu’elle se rend à Paris pour y être soignée avant de succomber à la maladie.
Si elle fut célébrée comme la « Mère de Pyongyang
« , ses origines japonaises sont encore aujourd’hui passées sous silence. Le sujet est même considéré comme tabou en Corée du Nord. Le dirigeant nord-coréen n’a jamais pris la parole au sujet de sa mère…