L’agence pour le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a classé le talc comme probablement cancérogène.
Selon ses experts, l’exposition se produit en milieu professionnel mais aussi en population générale via l’utilisation de cosmétiques et poudres corporelles.

C’est un minéral naturel extrait dans de nombreuses régions du monde et notamment dans une vallée des Pyrénées ariégeoises, près de Foix, qui abrite 10% de la production mondiale. Le talc a été classé comme probablement cancérogène par les experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), l’agence pour le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Selon ces derniers, qui, réunis à Lyon vendredi, ont publié leurs résultats dans la revue The Lancet Oncology,  l’exposition se produit surtout en milieu professionnel lors de l’extraction, du broyage ou du traitement du talc, ou lors de la fabrication de produits en contenant. En population générale, elle se fait notamment par l’utilisation de cosmétiques et poudres corporelles contenant du talc.

Une combinaison de preuves de cancer limitées

À l’origine de ce classement comme substance « probablement cancérogène » pour l’homme ? Une combinaison de preuves de cancer limitées chez l’être humain (cancer de l’ovaire) et suffisantes chez les animaux de laboratoire.

Néanmoins, les experts n’excluent pas certains biais dans les études ayant montré une augmentation de l’incidence du cancer. Si l’évaluation a porté sur le talc ne contenant pas d’amiante, la contamination du talc par l’amiante ne pouvait être exclue dans la plupart des études sur les humains exposés, disent-ils.

Pour rappel, le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J&J) a conclu en juin un accord définitif avec la justice de 42 États aux États-Unis dans une affaire de talc accusé d’avoir causé des cancers. Une synthèse d’études, publiée en janvier 2020 et portant sur 250.000 femmes aux États-Unis, n’avait pas trouvé de lien statistique entre l’usage de talc sur les parties génitales et le risque de cancer des ovaires.

Dans les années 1970 une inquiétude était née à propos de la contamination du talc par de l’amiante, souvent proche dans la nature des minerais servant à fabriquer le talc. Puis des études avaient pointé un risque plus élevé de cancer des ovaires chez les utilisatrices de talc.


La rédaction de TF1info avec AFP

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