• L’Agence régionale de santé de Bretagne alerte sur la présence d’algues vertes sur le littoral breton.
  • Le risque sanitaire étant élevé, les autorités ont décidé la fermeture d’une plage des Côtes-d’Armor jusqu’à lundi.
  • Ces algues qui s’échouent sur les plages dégagent du sulfure d’hydrogène, un gaz mortel.

Alors que la canicule touche la France, les habitants d’Hillion ne pourront pas profiter des plages pour se rafraîchir. Une alerte aux algues vertes a été déclenchée dans cette commune des Côtes-d’Armor. Comme tous les ans depuis 1971, elles empoisonnent le littoral en s’échouant sur les plages de Bretagne. En pourrissant, elles dégagent du sulfure d’hydrogène (nouvelle fenêtre), un gaz mortel en cas d’exposition à de fortes concentrations.

Un gaz mortel

Le seuil d’alerte (nouvelle fenêtre)a ainsi été dépassé dans la commune d’Hillion, sur le site de Saint-Guimond, précisent l’Agence régionale de santé et la préfecture dans un communiqué commun. « Le samedi 28 juin, les concentrations mesurées par le capteur de Saint-Guimond opéré par Air Breizh ont atteint une valeur de 1,443 ppm », expliquent les autorités, rappelant que le seuil d’alerte est fixé à une particule par million (ppm). Au-dessus de cette limite, le sulfure d’hydrogène devient mortel. C’est pourquoi la mairie a décidé par arrêté de fermer temporaire la plage (nouvelle fenêtre)de Saint-Guimond, jusqu’au lundi après-midi au minimum. Il faudra toutefois attendre que passent « deux jours francs après la dernière mesure supérieure au seuil d’alerte » avant d’envisager toute réouverture. Il y a trois ans, une page était ainsi restée fermée durant sept mois (nouvelle fenêtre).

Les autorités rappellent par ailleurs que plusieurs symptômes doivent alerter les populations qui se trouvent à proximité de ces zones d’échouage. À savoir, des yeux ou la gorge irrités, des larmoiements, des maux de tête, des difficultés respiratoires, de la toux ou des démangeaisons. Dans ce cas-là, il est recommandé de s’éloigner de la zone, de contacter le centre antipoison et de toxicovigilance et de consulter un médecin.

Tous les ans, des tonnes d’algues vertes se déversent sur le littoral breton. Selon la Cour des comptes, la prolifération de ce phénomène est « à plus de 90% d’origine agricole » dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé depuis les années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.

F.S.

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