• Arrivée en Angleterre avec un statut « d’outsider », le XV de France espère disputer la première finale mondiale de son histoire.
  • Mais au-delà de joueuses particulièrement douées sur un terrain, le groupe tricolore trouve aussi sa force dans la multiplicité de personnalités hautes en couleur qui le composent.
  • TF1info vous fait découvrir plusieurs anecdotes qui permettent de mieux cerner ces Bleues.

Une Coupe du monde, ce sont des performances sur le terrain et des résultats, mais pas seulement. C’est également une aventure humaine et une histoire collective. En amont de la compétition, TF1info a donc choisi de mettre en lumière quelques visages de ce groupe de 32 joueuses, en partageant sept anecdotes à leur sujet. 

Elle a commencé le rugby grâce à… Internet

Parmi les cadres du XV de France malgré « seulement » 14 sélections, Manon Bigot possède un parcours des plus atypiques. D’abord membre des chasseurs alpins, désormais pompière professionnelle… et entre les deux, la découverte du rugby sur le tard, puis une longue pause de cinq ans loin des terrains. « J’ai commencé le rugby à l’âge de 23 ans en tapant ‘rugby féminin’ sur un moteur de recherche », déclare cette grande combattante, que ce soit dans la vie ou sur les pelouses. En avril dernier, dans les colonnes du Figaro, elle ajoutait : « si j’avais grandi dans une terre de rugby, peut-être que j’aurais eu une carrière plus étoffée ». Mais « je ne regrette pas pour autant. Jamais je n’aurais pensé réussir tout ce que j’ai accompli », déclarait encore la talonneuse de Blagnac. 

Les autres sports en vedette

Comme la solide N.2 des Bleues, qui s’est essayée au judo, au waterpolo ou encore au roller, plusieurs joueuses ont découvert le rugby après avoir d’abord expérimenté d’autres disciplines. « J’ai fait beaucoup de sport avant de faire du rugby (danse, badminton, ski, twirling, natation) », lance ainsi la troisième ligne Taïna Maka, l’un des jeunes visages de la sélection (20 ans, 2 sélections). L’arrière Morgane Bourgeois a, elle, « fait du foot pendant cinq ans, en parallèle du rugby ». Un passage dans l’univers du ballon rond qui lui a sans doute beaucoup apporté dans le jeu au pied, elle qui est actuellement l’une des meilleures buteuses de la planète. Autre exemple, Joanna Grisez, qui affole les compteurs sur son aile (8 essais en 9 sélections), a joué au tennis jusqu’à ses 18 ans. 

Aujourd’hui encore, de nombreuses tricolores ne cachent pas leur attrait pour d’autres sports, à l’instar de Khoudedia Cissokho, « fan de l’OL et de foot depuis petite », ou de Gabrielle Vernier et Émilie Boulard qui ont un petit faible pour le biathlon. 

Léa Champon, et le parallèle Dusautoir

Au moment d’évoquer Léa Champon, qu’il coache au quotidien à Grenoble, Léo Brissaud ne parvient pas à masquer le sourire dans sa voix, ni sa fierté de voir sa troisième ligne, qu’il connaît depuis de longues années, s’imposer au plus haut niveau. « Déjà quand elle avait 12 ans, c’était la petite blonde qui ravageait tout sur les terrains de rugby, même contre les garçons », raconte le technicien à TF1info. À l’époque, la « flanker » évoluait aux côtés de joueurs comme Marko Gazzotti, ou Barnabé Massa, passés professionnels chez les hommes. 

La troisième ligne française Léa Champon, lors du déplacement à Twickenham, en avril dernier. – Adrian Dennis / AFP

Timide de nature, l’Iséroise n’en est pas moins une « vraie leader d’exemple ». « Elle parle peu mais elle a le sens de l’humain ; elle est capable de dire les bonnes choses aux bonnes personnes au bon moment », analyse son entraîneur chez les Amazones. « On pourrait presque faire un petit parallèle avec (Thierry) Dusautoir », estime-t-il encore, évoquant une « force tranquille » présente dans le combat et qui ne rechigne pas aux tâches obscures. 

Une chanteuse en herbe

Séraphine Okemba ne détonne pas simplement par son profil rare – mêlant puissance, vitesse et explosivité – et sa capacité à évoluer à plusieurs postes, mais aussi par son aisance devant un micro. La joueuse du Lou, qui avait marqué les esprits lors des derniers JO en inscrivant un quadruplé contre les États-Unis dans le tournoi du rugby à 7, a ainsi composé un album de musique, intitulé La Saison. « Parfois, ce n’est pas évident d’expliquer, de raconter ce que l’on vit. J’ai alors essayé de le mettre en musique, en m’inspirant de ma vie personnelle et de celle de mes coéquipières », expose « Sera » à l’AFP, disant vouloir « partager ses moments de joie, mais aussi de tristesse ».

Pour la joueuse passée par les Saracens ou encore le Stade Français, le rugby et la musique sont deux domaines pleinement compatibles. « On peut s’exprimer par le corps, le rugby, le combat, mais la musique est une autre manière de raconter les choses », souligne la native de Dreux, qui a composé une douzaine de chansons. « Tout le monde écoute de la musique au quotidien. C’est parfois le moyen le plus simple pour faire accrocher les gens », juge-t-elle encore. 

Passion crochet

Également présente sur TikTok pour faire évoluer les mentalités, Nassira Konde (26 ans, 15 sélections) nourrit une véritable passion pour le crochet. « Rugby et crochet, deux univers qui n’ont rien à voir, et pourtant, ils font partie de moi », souligne la double championne de France avec les Lionnes du Stade bordelais et la vice-championne olympique de rugby à 7 à Tokyo. « Le rugby, c’est l’intensité, l’adrénaline. Le crochet, c’est ma bulle de calme, un moment pour souffler et créer », explique-t-elle encore. 

La bonne humeur en maître-mot

L’expression consacrée « le groupe vit bien » colle parfaitement au vestiaire de ce XV de France féminin, très soudé. Et certaines ambianceuses en chef n’y sont vraisemblablement pas étrangères. « J’aime bien blaguer, faire la zouave », déclare ainsi la troisième ligne toulousaine Charlotte Escudero, dans une interview sur la chaîne de la FFR. 

Teani Feleu aime aussi « rigoler, s’amuser ». Celle qui évolue au centre en club mais au poste de troisième ligne centre en sélection est « une plus-value dans la vie de groupe, toujours là pour croquer chaque instant », souligne Léo Brissaud auprès de TF1info. De son côté, la talonneuse Élisa Riffonneau « a toujours une petite blague, une petite bêtise pour faire rigoler le groupe », met en avant l’entraîneur. Un « vrai rayon de soleil », ajoute-t-il. 

Des fans de petites briques…

De leur côté, la pilier Rose Bernadou (24 ans, 21 sélections) et la troisième ligne Annaëlle Deshaye (29 ans, 49 sélections) ne cachent pas leur intérêt pour les… Lego, ces célèbres briques qui s’emboîtent. D’autres activités manuelles sont à l’honneur, comme le dessin, chez Hina Ikahehegi. Charlotte Escudero, Gabrielle Vernier, Assia Khalfaoui, Madoussou Fall Raclot, Manae Feleu, sont, elles, davantage portées sur la lecture. 

Maxence GEVIN

Partager
Exit mobile version